Quelques considérations sur la dothinentérie observée à l'Hôpital maritime de Brest, dans l'année 1835 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mars 1836 / par Prosper Panaget.

  • Panaget, Prosper.
Date:
1836
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Credit: Quelques considérations sur la dothinentérie observée à l'Hôpital maritime de Brest, dans l'année 1835 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mars 1836 / par Prosper Panaget. Source: Wellcome Collection.

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    ou marins arrivés récemment à leurs corps (i). Par l’acclimatement, nous n’entendons pas seulement parler de l’influence météorologique sur l’économie, mais bien des changemensapportés dans la nourriture et les habitudes. Et l’on conçoit combien cet acclimatement doit être sensible pour le conscrit; en effet, en changeant de pays, il ne change pas seulement de ciel, il a encore à faire, pour la profession à laquelle il est appelé, une nouvelle éducation morale et physique qui, en modifiant son organisme, le rend souvent impressionnable aux moindres causes morbifiques. Lne question qui n’est pas d’une légère importance, a été souvent soulevée au sujet de la dothinentérie. 11 s’agit de savoir si elle est ou non contagieuse? Plusieurs faits racontés par des hommes dignes de foi, tels que MM. Bretonneau, Gendron et Leuret, semblent ré- soudre la question en faveur de la contagion. Plusieurs autres, au nombre desquels se trouvent des médecius non moins recomman- dables, MM. Andral, Chomel, Louis, ne l’ont jamais vue revêtir ce caractère. Dans l’épidémie dont il est ici question, nous pouvons dire que, des médecins, chirurgiens ou autres personnes destinées à prodiguer des soins aux dothinentériques, aucun n’en a été atteint, et que, dans nos salles, celte maladie ne s’est jamais communiquée de l’individu qui en était attaqué à ceux qui se trouvaient couchés dans les lits voisins du sien. Malgré ces faits, nous pensons qu’il n’est pas déraisonnable de croire à la transmission de la dothinentérie par voie d’infection, dans certaines circonstances, et sous l’influence de causes particulières. SYMPTOMES, MARCHE ET TERMINAISON. La dothinentérie ne s’est pas, dans le cours de l’épidémie, toujours (1) Sur cent quarante hommes à peu près reçus à l’hôpital dans le cours de l’épidémie, cent au moins ne comptaient pas plus de cinq à six mois de séjour à Brest.