Considérations physiologico-médicales sur les quatre âges de la vie / [Henri Barthez].

  • Barthez, Henri.
Date:
An XII [1804]
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Credit: Considérations physiologico-médicales sur les quatre âges de la vie / [Henri Barthez]. Source: Wellcome Collection.

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    s 17 Dans toutes les parties méridionales de l’Europe et dans les villes, la plupart des filles sont pubères à douze ans, et les garçons à quatorze ; mais dans les provinces du nord et dans les campagnes , à peine les filles le sont-elles à quatorze , et les garçons à seize. La puberté est très-pré¬ coce au royaume de Décan , dans les états du Mogol 7 puisqu’on y marie les filles dès l’âge de huit ans , et les vives ; mais l’observation la plus frappante est celle qui fut communi¬ quée, dans le temps, par Mr. Fagés, de Cazelles , médecin du roi à Cahors , concernant un enfant né en cette ville en 1753, que l’on put croire en pleine puberté vers l’âge de quatre ans ; les parties sexuelles avaient alors acquis le volume et exactement toute la forme extérieure qu’elles doivent avoir dans un homme de trente ans, bien constitué ; il avait un penchant décidé pour le sexe , aimait à se trouver auprès des filles , sur-tout lorsqu’elles étaient nubiles , et donnait en leur présence tous les signes extérieurs d’une passion sérieuse. Sa physionomie et sa raison enfantines , contrastaient singulièrement avec son maintien pas¬ sionné et ses désirs amoureux ; sa voix n’était pas moins merveilleuse que le reste, c’était une basse taille. Mais si la nature traite certains individus avec prodigalité et profu¬ sion , il en est d’autres envers lesquels elle se montre avare de ses dons. Bien difïerens des enfans dont nous venons de parler, on trouve des hommes qui n’ont rien en eux qui annonce la puberté strictement dite ; des hom¬ mes qui, sans être impuissans, n’éprouvent, à l’âge où l’amour parle aux sens, aucune de ces agitations qui annoncent le besoin qu’a l’animal de travailler à sa reproduction : des hommes froids, qui à trente ans, ne ressentent aucun des signes certains de leur capacité ; des hommes enfin qui, pendant le cours d’une longue vie , n’ont eu aucune idée du physique de l’amour.