Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 décembre 1838 / par Léonor-François Frette Damicourt.

  • Frette Damicourt, Léonor François.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 décembre 1838 / par Léonor-François Frette Damicourt. Source: Wellcome Collection.

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    déjà oblitéré le vaisseau. D’autres fois ces ulcérations sont dues à une solution de continuité quelle qu’elle soit, indépendante des veines variqueuses, mais qui se déciure sur un membre affecté de varices ; si, dans ce cas, le membre est engorgé, les bords de cette solution de continuité seront tenus écartés par la distension de la peau (i). « Tant, dit Delpech, que les parties divisées sont irritées par ce » tiraillement douloureux, d’un côté, la surface suppurante est en- n tretenue dans un état d’inflammation chronique contraire au travail » de la cicatrisation; de l’autre, le retour des bords sur eux-mêmes, » phénomène indispensable pour la guérison, ne peut avoir lieu. » Ainsi on voit des plaies très-simples qui ont été livrées à la sup- » puralion , des ulcérations qui se seraient cicatrisées rapidement , *> subsister depuis nombre d’années , par la seule raison qu’elles exis-* » tent sur des membres amputés à l’occasion de varices. » Boyer admet aussi ces deux espèces d’ulcères variqueux : suivant cet habile chirurgien, c’est l’empâtement du membre accompagné de varices qui caractérise essentiellement cette espèce d’ulcère qui se reconnaît au signe suivant : sa surface est grisâtre , livide, souvent humectée d’une matière sanieuse , sanguinolente, quelquefois d’un pus épais, d’une odeur nauséabonde. Des bords durs, épais, de couleur brune violette , les circonscrivent ordinairement ; la peau , dans les environs , est luisante et sillonnée par des veines vari- queuses ; elle est épaissie , son épiderme peu adhérent , tandis que le derme est peu dense et peu serré; l’ulcère est dur, couenneux, lardacé. Quelquefois indolores et participant de tous les ulcères ato- niques , ils sont, au contraire , accompagnés de douleurs intolé- rables ; la sensibilité de leur surface est alors très-vive. Tantôt peu étendus, ils envahissent d’autres fois toute la surface du membre; ils affectent cependant plus particulièrement la face interne et posté- rieure de la jambe ; ils sont rarement placés sur les pieds. Souvent autour d’eux les tissus environnants sont enflammés et douloureux; (i) Précis des maladies réputées chirurgicales, tom. III, pag. 255.