De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton.

  • Charlton, Edouard.
Date:
1845
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la pneumonie aiguë et chronique chez les vieillards : thèse inaugurale revue et augmentée / par Edouard Charlton. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    46/48
    Dans le jour, absence presque complète de fièvre ; le soir seule- ment on observe de l’accélération dans le pouls et de la chaleur à la peau, qui est en même temps sèche. Un seul de nos mala- des,, qui n’offrait dans le poumon d’autre lésion que des noyaux d’induration, fut continuellement couvert de sueurs abondantes ; ces sueurs étaient même le symptôme général le plus saillant qu’il présentât pendant sa maladie. La langue est blanche ou jaunâtre, sans sécheresse prononcée; l’appétit se perd progres- sivement, ainsi que les forces ; la faiblesse des jambes oblige le malade à garder le lit ; il y a de la constipation, plus souvent de la diarrhée. Pendant le cours de cette période, dont la durée plus ou moins longue ne peut être rigoureusement fixée, on voit quelquefois le malade présenter dans l’ensemble des symp- tômes une amélioration momentanée qui peut se soutenir un ou plusieurs jours, au point de faire croire à une convalescence franche et à une guérison prochaine, pour reprendre bientôt leur intensité et leur gravité premières. Mais, au bout d’un temps plus ou moins long, la faiblesse augmente, l’amaigrissement fait des progrès, l’appétit devient nul, la langue se sèche, devient poisseuse, fuligineuse, la respiration courte, accélérée, les mem- bres s’œdematient, des escarres se montrent au sacrum, une dou- leur plus ou moins vive paraît quelquefois dans un des points de la poitrine, la prostration devient de jour en jour plus considé- rable, et le malade meurt dans le dernier degré du marasme. Lorsque la maladie se termine par la formation d’abcès, ceux-ci sont en général de trop petite étendue pour qu’ils donnent lieu à des symptômes qui puissent les faire reconnaître du vivant de l’individu. Dans le cas de terminaison par gangrène, l’haleine et les crachats peuvent offrir, d’après une observation de M Andra!, une odeur fétide, caractéristique ; mais aussi ces signes peuvent manquer. Très-souvent un épanchement pleurétique, quelquefois un épanchement de sang, viennent compliquer la pneumonie chronique dans les derniers jours et accélèrent le terme fatal. Diagnostic. 1° Lésions chroniques de la plèvre. — Il est plus facile de confondre avec la pneumonie chronique qu’avec la pneumonie aiguë les lésions de la plèvre, dont j’ai parlé à propos de cette dernière. La matité absolue, le souffle plus constant,