De la syphilisation : état actuel et statistique / par W. Boeck.

  • Boeck, W. (Wilhelm), 1808-1875.
Date:
1860
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la syphilisation : état actuel et statistique / par W. Boeck. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    8/72 (page 8)
    les premières inoculations ne prennent pas. Dans ce cas je répète tous les jours Tinoculation jusqu'à ce que la matière commence à prendre, alors il arrive en général que non seulement les dernières inoculations, mais encore toute la série des inoculations faites, produisent simultanément des pustules, qui sont, aussi bien que les ulcères suivants, relatives pour leur étendue à la grandeur de Tenfant. Les inoculations ayant commencé à prendre, je les continue tous les trois jours de la manière déjà décrite. Mais il arrive assez souvent que plus tard même les inoculations n'aient pas la même marche régulière que par la syphilisation faite pour la syphilis acquise en général ; le résultat positif des inoculations cesse souvent après une série assez courte, et après 2 ou 3 semaines il est possible de recom- mencer. La conséquence en est que le traitement prend en général plus de temps. Pour tranquilliser ces enfants je leur donne en même temps un centigramme d'extrait aqueux d'opium trois fois par jour. Chez des adultes qui sont attaqués d'un exanthème syphilitique très répandu, surtout d'un Rupia ou d'une Syphilide papulo-squameuse, on peut rencontrer les mêmes difficultés dans l'inoculation que chez les enfants qui ont la syphilis héréditaire, et il faut vaincre ces difficultés de la même manière. Pendant la syphilisation il est nécessaire de s'attacher à la plus grande propreté, les croûtes formées doivent être ramollies, les ulcères doivent être couverts avec des fomentations aqueuses ou avec du cérat; s'il y a des papilles luxuriantes, il faut employer le nitrate d'argent. Quant à la diète je ne change i-ien dans l'hôpital à la nourriture ordinaire et dans ma pratique privée je conseille aux malades une bonne nourriture, mais je ne leur permets pas de faire des excès, ils ne doivent pas prendre de spiritueux. J'ai deux exemples qui prouvent bien qu'une diètQ, moins régulière a retardé de beaucoup la guérison, et dans lesquels j'ai été forcé d'employer vers la fin de l'iodure de potassium. Je ferai ici la remarque générale que la syphilisation exige beaucoup de soin ; il est parfaitement vrai que la méthode