L'adénopathie sus-claviculaire dans les cancers de l'abdomen (scecond mémoire) / par E. Troisier.

  • Troisier, E.
Date:
1893
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: L'adénopathie sus-claviculaire dans les cancers de l'abdomen (scecond mémoire) / par E. Troisier. Source: Wellcome Collection.

    10/20 (page 8)
    peut être séparé de cette masse à laquelle il est accolé. Plus haut, il reprend l’aspect d’un cordon qui peut être détaché des ganglions situés au-devant de lui. Après un trajet de 3 centimètres environ, il est le siège d’un renflement fusiforme de 4 à 5 centimètres de lon¬ gueur, ayant à peu près le diamètre d’un crayon, libre de toute adhé¬ rence avec les tissus voisins et présentant à la coupe l’aspect du tissu cancéreux. Au-dessus de ce renflement, le canal reprend son aspect normal jusque près de son embouchure dans la veine sous -clavière gauche. A ce niveau, il est le siège d’une nouvelle formation de tissu cancéreux, de la grosseur d’une petite amande, qui se termine du côté de la veine par un champignon à nu dans la lumière du vais¬ seau, immédiatement au-dessous de la valvule. Le ganglion sus-claviculaire signalé plus haut se trouve situé en dedans et à peu de distance de cette petite tumeur; il est relié à elle par des lymphatiques, qui sont intacts en apparence. Il est distant de plusieurs centimètres des ganglions trachéaux. L'examen microscopique de la capsule surrénale, du rein, des gan¬ glions (y compris le ganglion expectoré) et du canal thoracique a montré qu’il s’agissait d’un épithélioma. Au point de vue clinique, je ne relèverai dans cette obser¬ vation que l’expectoration d’un débris de ganglion cancéreux. Le malade a rejeté, comme je l’ai dit plus haut, au milieu d’une violente quinte de toux, une petite masse blanchâtre, ayant la consistance et l’aspect d’un ganglion ramolli. Il est inutile de dire que l’examen microscopique, s’il avait été pra¬ tiqué pendant la vie du malade, aurait permis de préciser le diagnostic et d’affirmer la dégénérescence cancéreuse des ganglions bronchiques (1). Ce cas présente, en outre, un bel exemple de lymphangite pulmonaire généralisée, lésion que j’ai décrite dans ma thèse de doctorat (2), dont l’interprétation suscite encore des contro¬ verses et qui reste jusqu’ici une surprise d’amphithéâtre (3). ■mil I ..■■■■■■■- ■ ■■■-.Il I . IM -.—..Il ■■ ! ... . . ■ : '■ ■■ ■ ■ I .. «n-’i (1) Cet accident est assez rare. Les auteurs ne citent que les trois cas rapportés par Monneret dans sa Pathologie générale (t. III, p. 435, 1861). (2) Troisier. Recherches sur les lymphangites pulmonaires. Thèse de doct., 1874. (3) J’ai dit dans ma thèse, qu’on pouvait en soupçonner l’existence, lorsqu’on voit survenir la dyspnée progressive et l’asphyxie lente chez un