Quelques mots sur une épidémie de fièvre typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mars 1841 / par Ange-Eugène Duval.

  • Duval, Ange Eugène.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Quelques mots sur une épidémie de fièvre typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mars 1841 / par Ange-Eugène Duval. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    17/28 (page 17)
    Traitement. Le traitement que j’ai suivi n’a que peu varie, vu les moyens restreints que j’avais à ma disposition. Dans le principe , j’ai cru bien faire, lors de la période d’excitation, de recourir à l’ouverture de la veine; mais, lui ayant attribué dans un cas l’apparition plus prompte des symptômes adynamiques , je m’en suis désormais abstenu, et alors j’ai employé les émissions sanguines locales. J’appliquais des sangsues au-dessous des mas- toïdes et souvent à l’abdomen quand les régions ombilicale ou iliaque étaient douloureuses ; par la suite les sangsues ont manqué, alors je je couvrais la nuque et l’ombilic de ventouses scarifiées. Mais c’est surtout aux révulsifs et aux dérivatifs que j’ai accordé la plus grande confiance : toujours application réitérée de sinapismes; dans le coma, vésicatoires aux mollets, aux cuisses; enfin, dans le même temps, j’excitais les sécré- tions alvines à l’aide de purgatifs à haute dose administrés en lavement. De plus, trois ou quatre fois, j’ai eu recours au calomel à la dose de 10 ou 12 grains, et j’ai regretté de ne pas l’avoir employé plus souvent. Lorsque l’adynamie était portée au plus haut point, et pendant la conva- lescence, je prescrivais les toniques (vin ; alcoolés de gentiane, de quin- quina; sulfate de quinine). J’ai peut-être dù à ce traitement, le seul qui me fut du reste possible à bord, le salut de quelques-uns ; mais trop souvent il a échoué complètement entre mes mains pour essayer de m’étendre davantage. Ce n’est pas à moi qu’il peut convenir d’exprimer une opinion sur les méthodes diverses proposées par les praticiens, de juger la valeur rela- tive des anti-phlogistiques, des toniques, anti-spasmodiques, purgatifs, antiseptiques, tour-à-tour rejetés ou adoptés par eux, selon les idées que chacun a pu se faire sur la nature de la maladie. Ici je termine 1 histoire de cette épidémie par quelques observations recueillies à cette époque. PREMIÈRE OBSERVATION. Boisseau, soldat d’infanterie, Agé de 21 ans, cheveux blonds, peau 3