Quelques mots sur une épidémie de fièvre typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mars 1841 / par Ange-Eugène Duval.

  • Duval, Ange Eugène.
Date:
1841
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Credit: Quelques mots sur une épidémie de fièvre typhoïde : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er mars 1841 / par Ange-Eugène Duval. Source: Wellcome Collection.

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    / ( 15 ) sont morts pendant l’épidémie. Les résultats de ces deux nécropsies ont été tout-à-fait négatifs, si j’en crois les notes que je pris à cette époque et si j’ai bien scrupuleusement alors examiné les organes ; mais je dois encore rappeler qu’Oveller (Obs. vi) a paru succomber à une perforation intes- tinale, si je puis juger d’après les symptômes qui ont précédé sa fin. Four combler donc cette lacune, je crois devoir rapporter succinctement les divers désordres observés dans des maladies analogues par les médecins modernes. Après la lecture attentive des lésions consignées dans les ouvrages de MM. Chomel, Louis, Bretonneau, etc., il est facile de se convaincre que les altérations des viscères crâniens et thoraciques ont été tellement variées quand elles ont existé, qu’aucun d’eux n’y a voulu attacher quelque im- portance : ainsi, on a trouvé ordinairement le cerveau sain, quelquefois injecté, l’arachnoïde rarement recouverte de lames minces, albumi- neuses, le liquide rachidien plus abondant,- ainsi, le ramollissement du cœur, constaté plusieurs fois par MM. Chomel et Louis, n’a pas semblé à M. Andral assez souvent répété pour le rattacher à la fièvre typhoïde ; toutefois, dans ces derniers temps, ces médecins s’accordent adiré que les poumons sont d’un rouge violet, que leur tissu est gorgé de sang, souvent hépatisé. M. Bazin , dans une thèse présentée à Paris en 1834 , s’étend longuement sur les lésions que le parenchyme pulmonaire lui a offertes dans les fièvres typhoïdes ; il y admet trois degrés: augmentation de densité du poumon; splénisation mais différant de l’hépatisation , Suite d’un état pathologique antérieur, par sa plus grande cohésion; enfin apoplexie, c’est-à-dire , formation d’un foyer sanguin avec destruction du parenchyme. Quant à l’engorgement et au ramollissement du foie et de la rate, on les trouve mentionnés presqu.e toujours. Enfin, il ne m’appartient pas'davan- tage d’examiner longuement ce qu’on a pu constater sur l’aspect offert par le sang; on sait qu’il est plus fluide , qu’il contient moins de caillot et de fibrine, que le premier n’est jamais couvert d’une couenne, qu’il est très-friable. Je passe sous silence toutes les hypothèses émises à ce sujet, puisque la chimie organique n’a pu encore déterminer les différences existant dans le sang considéré à l’état normal ou morbide.