Essai sur les luxations de l'astragale : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 31 juillet 1860 / par P.-M.-S. Grenier.

  • Grenier, P.M.S.
Date:
1860
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Credit: Essai sur les luxations de l'astragale : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 31 juillet 1860 / par P.-M.-S. Grenier. Source: Wellcome Collection.

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    Le temps qui s’écoule depuis l’accident jusqu’à la guérison com- plète varie suivant la gravité de la luxation. Si elle est simple et qu’iî n’y ait pas de plaie aux téguments, un mois et demi ou deux mois au plus suffisent ; mais si elle est compliquée, il n’y a plus de limites. La guérison peut être obtenue au bout de deux mois et demi, comme dans le cas que j’ai observé et qui est rapporté sous le n° 6; tandis que d’autres fois il s’écoule un temps beaucoup plus long, comme dans le cas de M. Chassaignac, que je rapporte sous le n° 4. Le pied de ce malade suppure depuis plus de dix-huit mois et n’est pas en- core guéri. TRAITEMENT. Trois grands moyens thérapeutiques s’offrent au chirurgien qui est appelé à donner ses soins à un individu atteint de luxation de l’astragale: 1° la réduction, 2° l’extirpation de l’os, 3° l’amputation. Chacun de ces moyens a ses avantages et ses inconvénients, selon la gravité de la lésion : 1° Réduction. Cette méthode thérapeutique a été préconisée de tout temps. ' Hippocrate ne veut même pas qu’on la tente, afin d’éviter les ac- cidents. Il prétend qu’à la longue la difformité disparaît presque complètement. Celseveut qu’on essaye ce moyen avant de s’adresser aux autres. Guy de Chauliac veut aussi qu’on tente la réduction, et s’il y a plaie aux téguments, qu’on fasse une suture, et qu’on pause par occlusion. Ambroise Paré, à l’exemple d’Hippocrate, veut que l’on laisse la nature agir. En 1754, Boucher, médecin à Lille, fit un mémoire où il préco- nisa la réduction, et s’éleva fortement contre les praticiens de son temps qui presque tous amputaient pour cette lésion.