De la dignité et du charlatanisme en médecine / par L. Germe.

  • Germe, L.
Date:
1887
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Credit: De la dignité et du charlatanisme en médecine / par L. Germe. Source: Wellcome Collection.

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    impose au vulgaire ; un art qui, dans les mains des indignes, nuit trop souvent aux intérêts privés et publics ; un art enfin pour lequel celui qui l’exerce n’a souvent d’autres juges que sa conscience. ★ * * En quoi consiste et comment se manifeste la dignité médi¬ cale ? Il y a dignité médicale, et le médecin en est l’expression, toutes les fois que, dans ses rapports professionnels, soit avec la science, soit avec ses confrères, soit avec les malades et le public, soit avec les diverses autorités, il témoigne, par ses manières d’être et par ses actes, le respect de la personne humaine. Le médecin se conduit avec dignité : 1° D’abord en manifestant par ses actes, par son habitude extérieure et par sa conduite, le respect de soi-même ; c’est-à- dire, en ne se livrant à la pratique d6 la médecine qu’après s’y être bien préparé par de fortes et solides études ; en continuant par la réflexion et le travail à exercer et à développer ses facul¬ tés intellectuelles et morales ; en ayant de la tenue, des manières nobles et bienveillantes sans affectation ; en utilisant sagement les divers modes de son activité eten usant de tout avec mesure; en se montrant circonspect et discret ; en évitant d’user de pro¬ cédés cbarlatanesques, n’attendant le succès dans la clientèle que de sa dignité, de son savoir, de ses talents et de son dévoue¬ ment ; en ayant, en un mot, des moeurs pures et un caractère irréprochable, et toujours pour guides et pour buts, le vrai, l’honnête et le bien. 2° Le médecin se conduit avec dignité en respectant et en faisant respecter la science et l’art médical. En agissant ainsi, il montre qu’il ne méconnaît point que la science et l’art sont les résultats des méditations, des veilles, des efforts et des travaux de milliers et de milliers de praticiens, d’observateurs et de savants ; et que ces acquisitions lui fournissent les moyens d’exercer utilement la pratique de la médecine. Ge respect est