Essai sur la pneumonie aiguë simple : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 11 juillet 1838 / par Constantin Modelski.

  • Modelski, Constantin.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Essai sur la pneumonie aiguë simple : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 11 juillet 1838 / par Constantin Modelski. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    13/20 (page 13)
    C ) pnratolre. L’on reconnaît que la suppuration est toul-à-fait formée-, quand aux symplômes ci-dessus mentionnés se joint une toux sèche, opiniâtre , un sentiment de pesanteur et de suffocation qui oblige le malade a se tenir sur son séant ou à se coucher sur le côté affecté, une soif inextinguible, une perte d’appétit toujours croissant,’ et surtout des sueurs nocturnes au front et à la région supérieure de la poitrine. La fièvre est continue avec redoublement , la débilité et rémaciatidn sont extrêmes ; souvent le pus pénètre graduellement dans les voies aériennes et s’évacue complètement par expectoration, ce qui procure dans ce cas une cure radicale ; souvent la résorption a lieu et déter- mine alors des accidents toujours graves. : La pneumonie peut enfin se terminer par gangrène* Cette termi- naison, quoique extrêmement rare, s’annonce toujours par la cessation subite des douleurs avec une dépression et irrégularité du pouls, par un état de prostration complète , une oppression extrême, le refroidis- sement des extrémités, et spécialement par unè sputation verte, noire et fétide qui se supprime bientôt par manque de forces ; le malade alors meurt suffoqué par les crachats. Diagnostic. A l’aide des symptômes énumérés plus haut, à l’aide des signes fournis par l’auscultation et la percussion, la pneumonie simple est facile à distinguer dans l’immense majorité des cas. Cepen- dant le diagnostic différentiel de la pneumonie sera très-utile dans quelques cas, pour ne pas la confondre avec d’autres affections, telles que la pleurésie, le catarrhe pulmonaire, Vasthme, Vœdème, V apoplexie et V engouement hémoptoïque du poumon; les symplômes et la marche de la maladie nous serviront beaucoup, pour la distinguer. Ainsi, on la distingue de la pleurésie, par la douleur lancinante et par l’égophonie qui caractérise cette dernière d’abord , et ensuite parla forme bombée de la poitrine, quand l’épanchement est considérable; Du catarrhe pulmonaire, par la plus grande liberté de la respiration , la sonoréité de la poitrine, par la matière des crachats qui ne sont pas sanguinolents, par les différents râles particuliers propres à cette maladie ; , ' De l’asthme, par la gêne périodique et convulsive de la respiration