De la contusion du globe oculaire / L. Leplat.

Leplat, L.

Date:: [1890]

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Credit: De la contusion du globe oculaire / L. Leplat. Source: Wellcome Collection.

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chambre noire, la pupille de l'œil blessé ne se dilate pas au même degré que celle de l'autre œil. La pupille réagit donc, bien que faiblement, et elle reste, dans les deux sens, en retard sur les excursions de l'autre pupille. Elle est tenue dans un état de dilatation moyenne, dont elle sort avec peine et dont elle ne parvient guère à s'éloigner. Voici comment, d'après nous, on peut expliquer cette parti- cularité : le sphincter pupillaire dépend de l'oculo-moteur, le dilatateur du sympathique. La contusion produit une parésie des extrémités indiennes de ces deux nerfs, et, de cette façon, les mouvements de contraction, comme les mouvements de dilatation, de la pupille sont entravés. Nous sommes ici en contradiction avec de Wecker (1), qui signale la mydriase complète, c'est-à-dire portée au maximum, comme conséquence de la contusion de l'œil. Or, cette dilata- tion extrême de la pupille ne se comprendrait que s'il existait à la fois une paralysie du sphincter et une contraction du dila- tateur, une paralysie de l'oculo-moteur et une irritation du sympathique. De Wecker écrit en effet : « Quoiqu'il paraisse 7> tout-à-fait contradictoire d'admettre qu'une seule et même y> cause détermine à la fois la paralysie d'un certain nombre de » filets nerveux, et l'excitation d'un certain nombre d'autres » branches, il ne faudra pas oublier que les vivisecteurs nous y> ont appris qu'une cause irritante prolongée a bien plus d'ac- y> tion sur les fibres sympathiques que sur les autres nerfs, » l'effet pouvant, à un moment donné déjà, être complètement r> épuisé, lorsque l'influence irritante continue encore à s'exer- y> cer sur les filets sympathiques. » Nous ne nions pas que l'on puisse observer des cas de dilata- tion maximum, mais nous n'en avons pas rencontré; dans nos observations, loin d'admettre un spasme du dilatateur, nous devons accepter l'idée d'une parésie. D'ailleurs, ce que dit de Wecker de la différence de réaction des filets sympathiques, et des autres nerfs aux causes irritantes n'est pas absolument exact. Sur un nerf, une seule secousse électrique produit l'effet, tandis que sur les filets sympathiques les secousses doivent être répétées pour obtenir un résultat. Pour ce qui regarde la durée de cette dilatation pupillaire, Hutchinson (2) l'a observée 10 mois après la blessure, nous la (1) De Wecker et Landolt, T. II, p. 368. (2) Bntish Médical Journal, 1889.