Le nouveau-né : importance de son étude au double point de vue professionel et social : leçon d'ouverture du cours auxiliaire d'obstétrique prononcée à la Faculté de médecine de Montpellier le 3 novembre 1883 / par Léon Dumas.

  • Dumas, Léon.
Date:
1883
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Le nouveau-né : importance de son étude au double point de vue professionel et social : leçon d'ouverture du cours auxiliaire d'obstétrique prononcée à la Faculté de médecine de Montpellier le 3 novembre 1883 / par Léon Dumas. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    17/20 (page 15)
    La mortalité qui trappe les enfants du premier âge n exerce •s la même influence sur l’état de la population dans les divers ys où on l’observe. Il va de soi qu’à proportion égale elle est oins funeste chez les peuples où les naissances sont relative- enl très nombreuses. Or, pour qu’un peuple soit prospère, il ut qu’il s’accroisse, c’est-à-dire que le nombre des naissances importe sur celui des décès, et, plus cet excès sera considérable, us ce peuple aura de vitalité, plus il possédera de force ipansive. Cet excès est représenté au moyen d'un chiffre que n obtient de la façon suivante : on compte pour 1000 habi- nts, par exemple, le nombre des naissances et celui des décès, icn les retranchant l’un de l’autre on a l’indice de l’accroisse- eenl de population. Messieurs, un phénomène inquiétant se produit dans notre pays .puis le commencement de ce siècle : la natalité y diminue sans e la mortalité diminue en proportion, et l’indice del’accroisse- •nt de population s’abaisse suivant une progression presque itinue. Les calculs deM. Bertillon montrent que l’excès moyen nuel des naissances sur les décès, qui était de 5,68 par 1000 iiitants de 1811 à 1820(31,75 naissances pour 26,07 décés), 'St abaissé successivement, de dix en dix ans, à 5,8 — 4,1 — 11 —2,36 et 3,16, en sorte que, de 1850 à 1870, l’ac- lissement annuel de la population n’a plus été que de 3 îr 1000. ySavez-vous maintenant quels sont les chiffres obtenus pour les ers pays de l’Europe? Les voici, suivant leur ordre d’impor- ice. Pour la période 1861-1869 : Norwège 13 à 14 pour 00; Russie 13,8 ; Écosse 13,4; Angleterre 12,92 ; Suède ; Danemark 10,8 ; Hollande 10 ; Saxe 10 ; Prusse 9 à 10 ; uière 9,8; Espagne 8,8; Belgique 8,2; Autriche 8; Italie La France est au quinzième rang ! Et à quelle distance! Avec indice de 3,16 pour la même période! fl ne nous appartient pas de nous occuper ici des causes ou remèdes d’une pareille infériorité de notre pays ; mais si is ne pouvons atteindre le mal dans sa racine, du moins ivons-nous, sans sortir de nos attributions, chercher à en alté-