De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey.

  • Sappey, Ph. C. (Philibert Constant), 1810-1896.
Date:
1847
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Credit: De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey. Source: Wellcome Collection.

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    difier île différentes manières; mais les autres caractères per- sistent aussi loufjleinps c|ue ruicère ue se transforme pas en plaie simple. Dans cette forme, la peau ou le derme des mu- queuses semble toujours détruit, soit en totalité, soit en partie; cependant la tuméfaction des bords fait paraître la destruction plus proloude ipi’elle ii’est réellement. Ainsi, dans certains cas où l’ulcère semble assez profondément e.xcavé, on voit la cicatrisation ue pas laisser de traces durables, comme on l’observe toujours t|uand la peau a été détruite dans une partie notable de son épaisseur. Dans la seconde forme, qui est la plus rare, l’ulcère est encore arrondi, grisâtre, quelquefois environné d’un liseré rouge, etsupporté par une base indurée; mais le fond de l’ul- cère, au lieu d’étre au-dessous des parties environnantes, fait une saillie plus ou moins prononcée, d’où le nom d’t</cM5 elevalum qu’on lui a donné. Enfin la troisième forme, qui tient le milieu pour la fré- quence entre les deux précédentes, n’est formée que par une simple destruction nettement circonscrite de l’épiderme ou de l’épitbélium; son aspect ressemble beaucoup à celui d’une surface de vésicatoire, ce qui a fait donner aux ulcères affec- tant cette forme le nom de chancres superficiels. Les solutions de continuité, ainsi désignées , ne présentent en réalité ni les caractères des chancres pi’oprement dits, ni même ceux de l’ulcère, tel que nous l’avons défini. Ainsi elles ont la plus grande tendance à se cicatriser; elles sont ordinairement de forme irrégulière, ont quelquefois une surface plus ou moins rouge, au lieu d’une surface grisâtre, n’entament jamais l’épaisseur du derme, et par conséquent ne laissent jamais de traces durables après leur cicatrisation. Les chancres peuvent siéger sur toutes les parties du corps, maisquelques unes en sont beaucoup plussouventaffectées que d’autres : ainsi chez l’homme le frein de la verge, le sillon qui sépare le prépuce du gland, le gland lui-même, et spéciale- ment la couronne, sont les points les plus fréquemment en- vahis par les chancres; chez la femme , leur siège le plus fré- quent est la fourchette, la face interne des petites lèvres et en général le pourtour de l’orifice vaginal; les chancres affectent