De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey.

  • Sappey, Ph. C. (Philibert Constant), 1810-1896.
Date:
1847
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Credit: De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey. Source: Wellcome Collection.

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    Ulcères entretenus par un obstacle à la circulation venteuse [ulcères varùjueux ). Toutes les causes capables d’entraver la circulation vei- neuse peuvent, ainsi que l’a très judicieusement établi M. le prolessenr Blandin, lavoriser le dévelopi)cincnt d'ulcères qui présentent une physionomie particulière et qui méritent une description spéciale. Les auteurs les ont décrits sous le nom d’ulcères variqueu.x, parce qu’en effet, parmi les ulcères de celte classe, ceux qui sont dus à la présence des varices sont les plus frécjuents et en offrent le type le plus complet; mais il est évident que cette dénomination n’est fondée que sur une des circonstances de la maladie, et non la plus importante, puisque, et la plupart des auteurs sont explicites sur ce point, les varices ne sont cause d’ulcères qu’autant qu’elles font obstacle à la libre circulation veineuse. Boyer a soin de faire remarquer c|ue les varices, quel que soit leur volume, ne s’opposent pas à la cicatrisation des plaies qui surviennent aux membres inférieurs, s’il n’existe pas en même temps cette tuméfaction œdémateuse qu’il dé- signe sous le nom d’engorgement lymphatique, tandis que la moindre excoriation sur une jambe variqueuse et œdémateuse s’enflamme, suppure, et devient ulcéreuse. ' Diverses circonstances peuvent gêner le retour du sang veineux et de la lymphe, et favoriser ainsi le développement d’ulcères ou les entretenir. lia plus simple est la position ver- ticale qui suffit, à elle seule, pour s’opposer, dans un bon nombre de cas et d’une manière opiniâtre , à la cicatrisation d’une plaie simple à la jambe et pour la transformer en ulcère. Certaines compressions exercées sur les troncs veineux par des tumeurs, par l’utérus dans la grossesse, agissent égale- ment de la même manière, et ce qui le prouve, comme le dit M. Blandin, c’est (jue les ulcères développés sous ces in- fluences guérissent avec la plus grande facilité aussitôt qu’elles ont cessé d’exister. Tantôt, et c’est le cas le plus fréquent, les varices ont pré- cédé l’apparition des idcères , que favorisent l’engorgement,