Volume 4

Traité de nosographie médicale / par J. Bouillaud.

Date:
1846
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Credit: Traité de nosographie médicale / par J. Bouillaud. Source: Wellcome Collection.

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    III. ün obtient des cures vraiment surprenantes par la méthode éminemment rationnelle que nous venons d’indi- quer, continuée pendant un temps suHîsanimeni prolongé (deux, trois mois, et quelquefois plus). Les succès sont d’autant plus merveilleux et d’autant plus rapides que souvent les malades ainsi traités avaient été soumis aupa- ravant à un régime et à un traitement diamétralement op- posés. En effet, en raison des erreurs de diagnostic que j’ai signalées plus haut, on rencontre un nombre vrai- ment infini de sujets chlorotiques et chloro-anémiques auxquels des saignées générales ou locales plus ou moins répétées avaient été pratiquées, et qui avaient été con- damnés à un régime sévère, à un repos plus ou moins complet, etc. (i). INous avons reçu , à la Clinique, de jeunes femmes c|ui étaient des types de chloro-anémie, dont le ventre était criblé de cicatrices provenant de la pic|ûre des nom- breuses sangsues qui leur avaient été appliquées pour des péritonites ou des métrites imaginaires. Cette année (1845), nous avons reçu une jeune sage-femme chez la- quelle on comptait plusieurs centaines de pareilles cica- trices , et chez laquelle les veines des bras et du pied étaient en même temps criblées de cicatrices de saignées. Dans ma pratique particulière , j’ai été consulté par un très grand nombre de personnes de cette catégorie, et je bien ortlonnc de la chlorose. Néanmoins, depuis près de quinze ans que, dans mon service, j’ai soigné plusieurs centaines de sujets cliloroticjues ou cliloro-anéiniques à divers degrés, je puis assurer que, sous lin- fluence des préparations martiales (depuis quelipes années, c est parti- culièrement le lactate de fer que j’emploie, à la dose de trois a quatr* flécigrammes par jour) et du régime que permettent les règlements, j’ai obtenu des résultats très satisfaisants. (i) Ainsi que je l’ai dit, une des circonstances qui, chez les femmes, ont le plus contribué à faire pratiquer des saignées tians les cas qui nous occupent, c’est la coïncidence de la dysménorrhée ou de 1 aménor- rhée avec l’anémie ou la chlorose. Les praticiens , d accord en cela avec la plupart des malades, s’imaginent fausseraent tpie la suppression des règles est la cause principale des accidents que nous avons jirecedemmcnl