Le gonocoque / par Marcel Sée.

Date:
1896
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Credit: Le gonocoque / par Marcel Sée. Source: Wellcome Collection.

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    Pour faire des plaques, Turrô coule la gélatine en boîtes de Pétri ; faisant deux dilutions du pus en bouillon, il dépose quelques gouttes de la seconde sur la gélatine, leur fait baigner toute la surface, égoutte et met à l’étuve (à 22° sans doute). I.a plupart des colonies sont visibles à l’œil nu après quarante-huit heures. Elles font un relief hémisphérique, et ressemblent à des gouttelettes de pus, d’une blan- cheur d’ivoire poli. Si la proportion de peptone est portée à 1 p. 100, l’aspect (en plaques ou en stries) est plus gras et plus humide. La croissance s’accuse ostensiblement les jours suivants, et dure encore du quinzième au vingtième jour comme le montre la mensuration au compas. L’expérience réussit même dans de vieilles blennorrhagies, aux filaments privés de leucocytes et de microbes, ou traitées par le santal. Chez la femme, où il faut éliminer des microbes plus variés, la proportion de peptone doit être portée à 2 p. 100 ; dès que la culture apparaît, on fait un repiquage, et avec celui-ci des plaques. L’auteur aurait eu ainsi un succès constant chez Il prostituées, dont une atteinte depuis onze ans. Autres milieux. — Le bouillon neutre acidifié avec 1/2 p. 100 de peptone constitue un milieu où le gonocoque pousse bien, sans caractères saillants. Sur la gélose confectionnée avec du bouillon neutre additionné de 1/2 à 1 p. 100 de peptone, le développement se fait parfaite- ment, en taches blanches. La gélose-gélatine constitue un des meilleurs milieux. On la fait ainsi : 1° Mettre la gélatine avec le bouillon neutre (en proportion de 10 de gélatine pour 100 de bouillon) à l’autoclave, et soumettre le tout à une température de 12o° jusqu'à ce que la gélatine ait perdu la faculté de coaguler, soit une demi-heure. 2° Ajouter 1/2 à 1 p. 100 de peptone, et la quantité de gélose cor- respondante (3 p. 100). Faire fondre et filtrer. La culture est facile et rapide parce qu’on peut la faire à la température optima, 35-37°. Des cultures épaisses poussent en vingt-quatre heures. Nous avons déjà parlé des caractères microscopiques du microbe cultivé par Turrô. Le pus blennorrhagique est, d’après Turrô, un vrai poison pour le gonocoque ; l’ensemencement direct donne des formes d’involulion qui n’existent plus au second passage , et les colo- nies se développent où le pus est le moins abondant.