Du rôle de l'action musculaire dans les luxations traumatiques : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de chirurgie et d'accouchements) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris le 22 juillet 1875 / par O. Terrillon.

  • Terrillon, Octave Roch Simon, 1844-1895.
Date:
1875
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Credit: Du rôle de l'action musculaire dans les luxations traumatiques : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de chirurgie et d'accouchements) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris le 22 juillet 1875 / par O. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    tractions directes, il est impossible de réduire, le col du premier métatarsien étant pris entre le Iig‘ament latéral interne d’une part et le tendon fléchisseur de l’au- tre. Ces deux tendons forment une boutonnière qui se resserre par la contraction musculaire sous l’influence des tractions. 2” La tête luxée peut passer entre deux muscles, ou au travers d’un muscle déchiré et se trouver étrang’lée entre deux sang*les contractiles. Les luxations métacarpo-phalang’iennes du pouce en sont un exemple classique, mais comme on est loin de s’entendre sur la cause réelle de l’irréductibilité, il ne sera pas inutile d’entrer dans quelques développements. Les chirurg-iens du commencement du siècle, Boyer en- tre autres, attribuaient encore au défaut de prise et à la contraction musculaire, l’irréductibilité fréquente des luxa- tions métacarpo-phalangiennes du pouce. Pour admettre 1 le défaut de prise avec le nœud coulant et la poulie qui I déjà avaient arraché des phalanges; pour croire à l’ineffî- i caché de ces puissants moyens contre la force des petits I muscles thénariens, même pendant la résolution muscu- laire que 1 on avait maintes fois provoquée par la syncope, il fallait ou de la crédulité ou de l’inattention. Les muscles en tant qu organes contractiles, produisent bien la subluxation volontaire et non permanente, le chien de fusil comme on dit au college ; iis contribuent incon- testablement a exagérer le chevauchement lorsque le pouce reprend sa mobilité sans que la luxation ait été ré- duite ;■ ils s’opposent sans doute, de toute leur force à la réduction de la luxation lorsqu’on n’a pas empêché leurs contractions réflexes par l’anesthésie : Mais, comme le [ chloroforme rend les muscles inertes sans rendre les luxa- « lions du pouce en arrière beaucoup plus faciles à réduire