L'état de la langue est-il l'indice fidèle de celui de l'estomac ou de l'intestin? : Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 21 décembre 1824 ... / par Godefroi Reignere, de Gentilly.

  • Reignère, Godefroi.
Date:
1824
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Credit: L'état de la langue est-il l'indice fidèle de celui de l'estomac ou de l'intestin? : Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 21 décembre 1824 ... / par Godefroi Reignere, de Gentilly. Source: Wellcome Collection.

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    ( >* ) dans leurs accès, tantôt un goût acide , tantôt un goût fétide^ d^œujs pourris P Qui n’a rencontré le goût putride dans le scorbut, dans certaines affections nerveuses; celui de métal^ le goût dit cuivreux^ dans les fièvres intermittentes , chez un grand nombre de mania- ques, etc.? Certains vieillards ont à peine la sensation des saveurs, par le fait seul de la diminution de la sensibilité des nerfs de la langue, qui suivent alors la loi commune, bien que, le plus ordinairement , ce soit le sens sur lequel l’âge semble avoir le moins de prise. Enfin on ne sera pas surpris de voir l’abolition complète du goût, du reste assez rarCj survenir à la suite d’une attaque d’apolexie, lorsque celle-ci aura eu pour résultat la paralysie des nerfs chargés d’éprou- ver cette sensation. — Si, après avoir parlé des vices du goût, je voulais m’occuper des mouvemens insolites de la langue , de ses tremblemens et de ses con- vulsions, qu’aurais-je à faire autre chose que de rappeler l’opinion des auteurs? Je les verrais presque tous s’accordant à cet égard, presque tous, de concert avec Hippocrate y remonter à une meme cause , celle d’une maladie de l’encéphale ou de scs dépendances. Vérité qui pa- raît telle aux yeux du père de la médecine (i), qu’il semble s’étre plu à la répéter plusieurs fois dans ses œuvres. L’illustre Boerfiaave (2) a aussi beaucoup insisté sur ce point, qu’il déclare être toujours un signe funeste dans les maladies aiguës : « Signa nialignitatisy in acutisy siint tremores insoliti Unguœ. » Com- ment d’après cela concevoir Ciillen (5) qui considère le tremble- ment de la langue comme le signe d’une grande faiblesse portée sur l’abdomen? S’il est vrai qu’on voit ce signe dans quelques affections abdominales, n’est-ce pas alors en raison d’une complication mor- bide, permanente ou passagère, du cerveau ou de ses dépendances? (1) Hippocrate y Prorrhéliques, liv. 1, art. 5, 19, 20. — Prénot. coaques , art. 229,233. (2) Boerhaape, Inst. med., cap. de signis morb., §. 919. (3) Cullen , Élérn. de méd.