L'état de la langue est-il l'indice fidèle de celui de l'estomac ou de l'intestin? : Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 21 décembre 1824 ... / par Godefroi Reignere, de Gentilly.

  • Reignère, Godefroi.
Date:
1824
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: L'état de la langue est-il l'indice fidèle de celui de l'estomac ou de l'intestin? : Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 21 décembre 1824 ... / par Godefroi Reignere, de Gentilly. Source: Wellcome Collection.

    12/44 (page 8)
    celui qui accorde aux signes tirés de la Langue , le plus de con- fiance; il serait impossible, si on ne l’entendait lui-même , de se faire une idée de son enthousiasme. « Ne vous relirez jamais, dit-il, d’au- près d’un malade , dans quelque cas que ce soit, sans avoir aupa- ravant examiné la langue y surtout s’il s’agit d’inflammations inter- nes. Pour peu , en effet, qu’il y ait soupçon d’une pareille maladie,la langue l’accusera sûrement, et cela d’autant plus, que l’inflammation fera plus de progrès. Enfin, la langue indique mieux, et plus claire- ment que les autres signes, l’état du sang; car , ceux-ci trompent souvent, et ceux, que donne la langue, ne sont jamais ou que très- rarement fautifs. Et à moins que la couleur , la saveur, et autres ac- cidens de la langue ne soient dans leur état naturel, gardez-vous, poursuit-il, d’assurer la guérison de votre malade, sans quoi vous courrez risque de porter atteinte à votre réputation. » Les ouvrages à'Hippocrate y de Galien y ceux du premier surtout, sont remplis de sentences relatives à ce signe. S’il est vrai de dire qu’il en est quelques-unes qui paraissent ou hasardées ou fausses, il faut avouer aussi qu’on en trouve un grand nombre portant le ca- chet de la vérité, et frappées au coin d’une exactitude remarquable. Pour s’en convaincre , il n’est besoin que de consulter et ses Préno- tions coaques, et le livre premier des Prédictions , et sou immortel traité des Épidémies, et aussi quelques-uns de ses Aphorismes (i). Les autres auteurs, en général, qui ont parlé des signes que pçut offrir l’état de la langue dans les maladies, ont presque littéralement copié Hippocrate qu’ils n’ont pas toujours cité , ou bien n’ont fait que le commenter , confirmant par des exemples tirés de leur (i) Je note les endroits principaux, d’après l’édition de Foës. Prénot. coaq. , art. 329,200,23i , 232 , 253, 234,235,240, 241. Prorrhétiques, liv. 1, art. 3, 19, 20. Epidémies , liv. 1, sect. 3, mal. 11, 12. liv. 3, sect. I, mal. 3, 7. liv. 5, text. 53.