Des complications des fractures : thèse présentée à Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mardi 13 mai 1851, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par J.P.A. Bessière.

Bessière, J.P.A.

Date:: 1851

Credit: Des complications des fractures : thèse présentée à Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mardi 13 mai 1851, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par J.P.A. Bessière. Source: Wellcome Collection.

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$qui communiquent largement avec le foyer de la fracture. Dans ce cas, la maladie peut avoir les conséquences les plus funestes, et des accidents très-graves, même mortels, peuvent se développer. La fièvre s’allume, les parties molles s’étranglent par suite du gonfle- ment inflammatoire, des douleurs très-vives se font sentir dans le membre qui réclame de larges débridemenls. La suppuration peut fuser, malgré ces débridements, au milieu des aponévroses, dissé- quer les muscles, exfolier et mortifier les tendons, dénuder, carier et nécroser les os, et compromettre gravement la vie du malade. «Il n’y a pas encore bien des années, disent MM. Bérard et Croquet, ( Dict. en 30 vol, art. Fractures, p. 457) que plusieui's chirurgiens pensaient que toute fracture compliquée de plaie, et surtout de plaie devant suppurer, était un cas d’amputation.'^ Il n’en est plus ainsi aujourd’hui sans doute, mais cette opinion n’était elle pas, en quelque sorte, justifiée par les épouvantables désordres qui nais- sent d’une pareille complication? Le travail phlegmasique qui s’éta- blit au centre de cette double lésion, aboutit à la pénétration de l’air, et dès lors existent les conditions les plus fâcheuses de la suppuration. Il est facile de prévoir les dangers que court le malade dont les fragments osseux ont baigné dans le pus. La nécrose est inévitable et, pour que la guérison puisse avoir lieu, il faut que les parties nécrosées aient été éliminées. Or, pendant cette lon- gue période qui s’écoule entre la nécr'ose et l’élimination, l’abon- dance et la persistance de la suppuration, les inflammations des tr’ajets fistuleux, la fétidité du pus qui en résulte, des érysipèles sont encore des causes capables de compromettr’e gr'avement la vie du blessé. Il en est de même des plaies contuses. Susceptibles au plus haut degré de phlogose et de tuméfaction, elles résistent rarement à la réaction inflammatoire. Il se forme des escarres qui sont bientôt éliminées, et ces perles de substance amènent des suppurations abondantes et souvent des hémorrhagies consécutives.$