Des complications des fractures : thèse présentée à Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mardi 13 mai 1851, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par J.P.A. Bessière.

Bessière, J.P.A.

Date:: 1851

Credit: Des complications des fractures : thèse présentée à Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mardi 13 mai 1851, à 3 heures de relevée, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par J.P.A. Bessière. Source: Wellcome Collection.

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$les os ne se réunissent pas après avoir été fracturés. L’état général de l’économie influe considérablement sur le travail de la consolidation. ScHMucKER a trouvé que la formation du cal, même dans les fractures les plus simples, est quelquefois retardée de huit mois; dans un cas elle l’a été de plus d’un an; mais tous ces malades avaient une mau- vaise santé. Les fragments restent parfois mobiles, se cicatrisent iso- lément et se recouvrent d’un tissu fibreux. Pour expliquer ce défaut de consolidation, ces articulations anormales qui se forment au point de contact, on a signalé une foule de causes plus ou moins fondées , plus ou moins justifiées. Richerand admet le défaut de contact conve- nable entre les fragments, les mouvements trop multipliés qu’on permet aux membres, l’âge avancé du malade, ou enfin, un état de langueur ou d’inertie de l’économie en général. On a invoqué l’influence des saisons, la gestation, la syphilis, le cancer, le scorbut, le rachi- tisme, etc. Nous reviendrons sur quelques-unes de ces affections, et nous les apprécierons au point de vue des complications générales. Quoi qu’il en soit, ce défaut d’ossification compromet d’une manière plus ou moins grave les fonctions du membre blessé ; c’est une infirmité fâcheuse qui prive le sujet de l’usage du membre et le condamne par conséquent à l’impuissance. Consolidations vicieuses. Le cal est difforme, dit J. L. Petit, pour n’avoir pas été suffisamment borné par le bandage, ou parce que les os n’ont pas été bien réduits. A ce défaut de réduction et de conten- tion , il faut ajouter souvent l’indocilité du malade , la levée trop prompte des bandages et appareils, la contraction musculaire qui agit pendant toute la durée du traitement, la mauvaise position donnée au membre blessé, les spasmes et les convulsions qui .surviennent quel- quefois. Sous l’influence de ces différentes causes, les fragments ne s’adaptent point exactement entre eux. De ce défaut de coaptation parfaite, laissant subsister la forme du déplacement primitif, naissent des réunions, tantôt angulaires, tantôt avec chevauchement, tantôt avec rotation de l’un des fragments sur son axe. Cette difformité du$