Rapport a l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait au nom d'une commission par M. le Dr. Prus.

  • Prus, René-Clovis, 1793-1850.
Date:
1846
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Credit: Rapport a l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait au nom d'une commission par M. le Dr. Prus. Source: Wellcome Collection.

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    l'imprégnation a eu lieu. Cette diilicuite a été soulevée dans le sein de la commission; il a fallu pour la détruire ce fait général, que, jusqu'à présent, lorsque des sujets sains se sont éloignés ou rigoureusement isolés , la peste ne s'est jamais déclarée chez eux plus de huit jours après les dernières relations compromettantes. S'il en est effectivement ainsi, n'est-on pas en droit d'établir que la période d'incubation de la peste ne dépasse pas huit jours? Nos adversaires insistent cependant encore, et rapportent des observations qui sem- blent impliquer l'existence d'une incubation plus prolongée. Ces observations, nous ne les avons pas ignorées : seulement elles ont été , dans nos discussions, interprétés autrement, et il sera nécessaire de les soumettre, lorsque le temps sera venu, à un examen contradictoire. Mais, quel que puisse être le résultat, toujours et abso- lument il faudra qu'une limite à l'incubation de la peste soit déterminée: la science, pour l'exactitude de ses assertions; l'administration publique, pour l'application de ses moyens préservateurs, l'exigent avec une égale autorité. Qu'elle soit lixée à huit jours, à plusieurs semaines ou à plusieurs mois, il importe, assez peu ; mais elle ne saurait, sous aucun pré- texte, être passée sous silence ; car, s'il en était ainsi, l'édi- fice du régime sanitaire croulerait par la base. Pourrai-je, sans encourir le reproche de répétitions trop nombreuses, aborder la discussion ouverte en ce qui con- cerne les bardes et vêtements, considérés comme intermé- diaires de la transmission de la peste? Ici encore nous n'avons interrogé que l'expérience, et c'est sa réponse qui est in- scrite au rapport. Daus toute histoire d'épidémie, il est des faits de notoriété publique, universels pour ainsi dire, et des faits particuliers, rares, au moins relativement, et. en quelque sorte individuels. Plus les faits ont le premier caractère etplus sont nombreux et concordants, sans cesser d'être dignes de conliance , les té- moins qui les attestent, plus aussi nous sommes disposés à leur accorder notre assentiment. En proportion au contraire de leur singularité, de leur petit nombre, du merveilleux qui