Nouveaux eĺeḿents de pathologie geńeŕale et de seḿeíologie ... / par E. Bouchut.

  • Bouchut, E. (Eugène), 1818-1891
Date:
1869
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Credit: Nouveaux eĺeḿents de pathologie geńeŕale et de seḿeíologie ... / par E. Bouchut. Source: Wellcome Collection.

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    et si tous les médecins ne comprennent pas comme moi I importance physique et morale de la science à laquelle ils ont consacré leur vie, il en est un certain nombre, au moins, qui, en acceptant la nécessité de la recherche des lois qui pré_ sident aux actes de l’homme sain et malade, reconnaissent bien Lotit 1 intérêt qui s’attache à cette exposition dilïicile. Qui ne connaît pas lu nature de l homme sain ne connaîtra jamais celle de Vhomme malade. Commençons donc par étudier le principe de la vie et ses lois, puis nous \ er- rons ensuite ce qu’est la maladie dans ses causes, dans ses manileslalions, dans ses conséquences et dans les soins généraux qu’elle exige. LIVRE PREMIER B»E 0, A IIII.AIIIi; Kl. «KXÉnAL. CHAPITRE PREMIER DE LA NATURE DE L’HOMME. rvw9i GcauTov ! Au physique et au moral, celte devise sera toujours le principe de ceux qui, selon la pensée de Descartes, travaillent à la découverte des pre- miers principes et des premières causes. Chez les anciens, ce fut une maxime toute morale : mais aujourd’hui qu’elle a été transportée dans le monde physique, elle nous montre la voie qu’il faut suivre pour découvrir la nature de l’homme et pour soulever le voile qui couvre le mystère de notre destinée. Il y a plusieurs choses à considérer dans l’homme : le principe de sa vie mo- rale, le principe de sa vie physique, et enfin son mécanisme ou son organisation, toutes choses qui se subordonnent et qui agissent rigoureusement les unes sur les autres. Mais avant tout, qu est-ce que la vie ? La me est un principe susceptible de communiquer à la matière une forme et des propriétés nouvelles, differentes de sa forme et de ses propriétés phy- siques et chimiques ordinaires. Il est évident que la forme des êtres vivants diffère de tout ce qu’on connaît dans le monde inorganique, et (pie, dans son ensemble, un être vivant, par cela même qu il est vivant, résiste aux influences physiques et chimiques extérieures autrement qu un cadavre. Rien ne pourra détruire ce fait ; c’est la base de la philosophie médicale d Hippocrate, de Galien, de Paracelse, de van Ilelmont, de Stahl, de Bordcu, de Barthez, et de celle à laquelle Tiedemann, Muller (1), berzelius, Licbig, Dumas, etc., qu on ne saurait soupçonner de vouloir amoin- (1) Muller, Manuel de physiologie, Irad. de l’allemand. Paris, 1851.