Sobriété et résistances des arabes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 mars 1905 / par Bernard Auzimour.

  • Auzimour, Bernard, 1878-
Date:
1905
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Credit: Sobriété et résistances des arabes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 mars 1905 / par Bernard Auzimour. Source: Wellcome Collection.

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    premier ne boit que de 1 eau el le second souvent autant d’ab- sinthe que de vin. Aous avons cité comme autre désorganisateur des défenses le carnisme. Le carnisme ne lait évidemment pas autant de ravages que 1 alcoolisme. Mais sa nocivité augmente à mesure que nous nous rapprochons davantage des pays chauds. Est-ce à dire que la viande (vivenda, la chose dont on vit, fi aliment par ex- cellence), puisse être un poison ? Le régime carné presque exclusif agit sur les mutations nu- tritives dans un sens qui a été maintes fdis précisé' « L’alimen- tation carnée se comporte comme une intoxication acide ; la démonstration en est donnée par l’accroissement de la quantité d ammoniaque éliminée, résultat qui traduit l’augmentation des acides dans l’économie ; car les acides s’emparent de l’am- moniaque, qui ne peut plus se transformer en urée. » Et celte surproduction d’acide va amoindrir les réactions de résistance, puisque Charrin a bien montré le rôle que joue l’al- calinité des humeurs comme défense naturelle de l'organisme. D’autre part, la chair musculaire charge les humeurs de l'économie de déchets azotés, leucomaïnes nocives et toxines encore mal définies chimiquement. Elle a en plus une toxicité spéciale et qui n’appartient pas à tous : les albuminoïdes. MM. Bouveret et Dévie ont vu que les sels contenus dans 22 gr. 70 de viande suffisent pour déterminer des convulsions et mettre en état de mort apparente un lapin de 1 kilogramme, tandis que les cendres de 47 gr. 40 de blanc d’œuf produisent simple- ment de la diurèse chez un lapin de même poids. Enfin, le carnisme entretient une constipation opiniâtre aug- mentant ainsi la nocivité de ce gros intestin, dont la suppres- sion est devenue récemment le centre de gravitation d’une phi- losophie optimiste. La viande intervient comme agent toxique non seulement