Sobriété et résistances des arabes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 mars 1905 / par Bernard Auzimour.

  • Auzimour, Bernard, 1878-
Date:
1905
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Credit: Sobriété et résistances des arabes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 mars 1905 / par Bernard Auzimour. Source: Wellcome Collection.

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    fensives n’auront plus lu même énergie de vigilance aux fron- tières, et si l'ennemi extérieur, la cause morbifique détermi- nante fait irruption, la résistance laiblira et la défaite seia- fatale. La clinique nous fournit en grand nombre des exemples de ce retentissement des habitudes alimentaires vicieuses sUi 1 ap- titude à guérir des différents malades, et, certes, nous n avons point la prétention d être le premier à célébrer les bienfaits de la sobriété ! Mais au siècle où nous vivons, dans les préoccupations de luxe et de bien-être de nos civilisations compliquées, les pré- ceptes de 1 école de Salerne sont si peu en honneur, qu il nous a paru utile de citer l’exemple d un peuple, qu un fatalisme endurci rend impénétrable au développement lébrile de 1 acti- vité des races européennes. Et c’est le contraste des habitudes alimentaires — et dipsi- ques ! — des Européens vivant sur le même sol que les Arabes, qui nous a poussé à rechercher de ce côté 1 une des causes de la plus grande résistance des disciples de Mahomet en Algérie. Nous avons tous aujourd’hui la notion de 1 importance du régime alimentaire, et cette notion nous l’appliquons <*n zoo- technie, mais, comme le dit Gautier « on vit de traditions et de sentiments dès qu’il s’agit de l’espèce humaine ». El les ré- fox ions de cet éminent chimiste-biologiste l’ont de plus en plus convaincu qu’un long empirisme est parvenu à faire péné- trer dans nos usages alimentaires de fâcheuses habitudes. « Il m'a paru, dit-il, que les divers états diathésiques qu’on est convenu d’attribuer vaguement à des tempéraments délicats, à des constitutions vicieuses, à des idiosyncrasies, tiennent le plus souvent à des modes défectueux de se nourrir, individuels ou héréditaires. » En attendant la démonstration expérimentale de ces notions (et le nouvel essor des sciences pathologiques nous fortifie