Maladies qui nécessitent l'amputation d'un membre : tribut académique, présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 juillet 1837 / par Philippe-Émile Sicard.

Sicard, Philippe Émile.

Date:: 1837

Credit: Maladies qui nécessitent l'amputation d'un membre : tribut académique, présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 juillet 1837 / par Philippe-Émile Sicard. Source: Wellcome Collection.

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$à examiner l’âge de l’individu , sa constitution, ses maladies antérieures, le siège de la blessure ; toutes ces notions serviront au chirurgien pour le pronostic qu’il doit porter et pour le traitement qu’il doit adopter, C. Si, cependant, la contusion des parties molles était portée à un haut degré, comme dans les cas où une masse lourde et volumineuse a réduit les os en esquilles nombreuses , déchiré les tégumens , broyé, en quel- que sorte , les muscles et les aponévroses , on n’aurait qu’à pratiquer immé- diatement l’amputation pour sauver les jours du blessé. M. Velpeau pré- tend bien , à la vérité , que « pourvu que les tendons de quelques muscles » restent intacts et que la circulation des fluides au-dessous de la fracture ne »soit pas impossible, il n’est pas dit encore que le membre doive être néces- «sairement sacriflé, surtout s’il s’agit du membre thoracique. » [Elémens deméd. opér., tom. I) Il cite bien, à l’appui de cette opinion , quel- ques exemples de fractures de ce genre guéries sans amputation. D autres cas tout aussi graves que ceux de M. Velpeau, rapportés par divers auteurs , ont eu également des terminaisons heureuses. Ainsi, M. Josse (1) donne l’histoire d’un manouvrier qui eut le pied écrasé par une voiture pesam- ment chargée , les os du tarse et du métatarse fracturés ou écrasés , de ma- nière à n’offrir aucune résistance à la main qui les pressait, la peau déchirée et les parties molles contuses ; on employa les irrigations d eau froide, et la guérison eut lieu. 11 y a plusieurs autres cas du même genre dans l’ouvrage de M. Josse. —M. Bérard jeune a publié aussi, dans les Archives géné- rales de médecine (janvier 1836), l’observation d’un jeune maçon qui fit une chute d’un lieu élevé ; sa main rencontra, pendant la chute , un clou qui était solidement fiché dans une muraille. Toute la partie charnue de l’éminence thènar fut horriblement déchirée par la tête du clou ; le tendon du long fléchisseur propre du pouce fut arraché; le premier métacarpien fracturé, et son articulation avec la première phalange ouverte. Ce ne fut que vingt-quatre heures après l’accident, qu’on put employer les irrigations d’eau froide. Déjà la main était tuméfiée et douloureuse; la nuit avait été mauvaise, et un mouvement fébrile s’était déclaré. Tous cesaccidens furent (i) Mémoires de chirurgie-pratique, par Josse fils.$