Le traitement du cancer de l'estomac par le gastro-entéro-anatostomose au bouton de Joubalay-Lumière (d'après 100 observations) / par G. Gayet.

  • Gayet, G.
Date:
1904
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Credit: Le traitement du cancer de l'estomac par le gastro-entéro-anatostomose au bouton de Joubalay-Lumière (d'après 100 observations) / par G. Gayet. Source: Wellcome Collection.

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    intestinale, et montrer les résultats qu’on peut obtenir de l’emploi d’un appareil d’approximation, qui ne nous paraît pas occuper encore la place qu’il mérite dans l’estime des chirurgiens. Cet appareil, c’est le bouton anastomotique imaginé par M. le professeur Jaboulay, réalisé par MM. Lumière, de Lyon. Pour beaucoup d’auteurs, il y a une sorte de défaveur pour les appareils d’approximation en chirurgie abdominale. Il semble qu’il y ait quelque chose d’humiliant à recourir à eux, et que ce soit là un procédé à l’usage de débutants, procédé que peuvent mépriser ceux à qui l’expérience a donné confiance dans leur adresse manuelle et dans la perfection de leur suture. On reproche aux boutons de ne pas donner des garanties absolues de solidité et d’exposer à des accidents immérités; de ne pas permettre de proportionner les dimensions de la bouche créée aux nécessités du cas particulier; de ne pas donner des orifices définitifs et à l’abri de toute rétrac¬ tion; d’abandonner un corps étranger dans les viscères, etc. Parmi ces objections, il en est de sérieuses, de fondées, nous ne le nions pas. Mais la perfection est une chose rare, et bien peu d’opérations subsisteraient, si on l’exigeait d'elles. L’important, c’est de choisir entre les inconvénients des diverses méthodes ceux qui sont les moins graves pour tel ou tel cas donné. En d’autres termes, on peut négliger des dangers lointains, et du reste aléatoires, lorsqu’il s’agit d’opérés qui ont peu de temps à vivre et chez qui il faut aller au plus pressé. Il y a des cas où, comme le disait Roux au Congrès de Chirurgie de 1900, les minutes doivent compter, où il faut à tout prix gagner du temps. Pour ceux-là, l’opérateur le plus habile à la couture, le plus confiant dans son aiguille doit savoir renoncer à la suture si on lui offre dans le bouton un appareil qui lui fait gagner 50 pour 100 sur le temps nécessaire à l’intervention, tout en lui donnant des garanties de succès éloigné suffisantes. Le bouton de Murphy a bénéficié de ces observations. Beaucoup, parmi les suturistes les plus déterminés, l’ont adopté, ou du moins essayé. Mikulicz, Czerny, Roux ont pensé diminuer ainsi la morta- talité par shock chez les cancéreux. Mais la suture a gardé des adeptes plus nombreux encore. En France, Terrier1, Hartmann, Témoin, Monprofit, et bien d’autres; à l’étranger, Mayo Robson, et Roux lui-même, après expérience des deux méthodes, se déclarent satisfaits de la suture et repoussent le bouton. Or, cela se comprend facilement, si l’on a en vue seulement le bouton de Murphy ou de