Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante ... / par un professeur [A. Brillat-Savarin].

  • Brillat-Savarin, 1755-1826
Date:
1841
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Credit: Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante ... / par un professeur [A. Brillat-Savarin]. Source: Wellcome Collection.

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    :BU GOUT, REZ wrélend même que Pacide hydrocyanique ne lue si promple- ent que parce qu'il cause une douleur si vive que les. forces vitales ne peuvent lasupperter sans s’éteindre. Les sensations agréables ne parcourent, au contraire, qu'ine échelle peu étendue, et s’il y a une différence assez ensible entre ce qui est insipide et ce qui flalle le goût, fntervalle west pas très grand entre ce qui est reconnu our bon et ce qui est répulé excellent; ce qui.est éclairet var l'exemple suivant : premier terme, un bouilli sec et lur; deuxième terme, un morceau de veau; {roistème erme, un faisan euit à point. Cepe ndantle goût, tel que la nature nous l’a accordé, est mcore celui de nos sens qui, lout bien considéré, nous pro- urele plus de jouissances : 1° Parce que le plaisir de manger est le seul qui, pris ivec modération, ne soit pas suivi de fatigue ; 2 Parce qu'il est de tous les temps, de Lous les âges et le toutes les conditions ; 3° Parce qu'il revient nécessairement au moins une fois var jour, et qu’il peut être répété, sans inconvénient, deux >u trois fois dans cet espace de temps ; 4° Parce qu’il peut se mêler à Lous les autres et mème ous consoler de leur absence ; : 5? Parce que les impressions qu’il recoit sont à la fois us durables etplus dépendantes de notre volonte : * 6° Enfin, parce qu'en mangeant nous éprouvons un cer- ain bien-être indéfiuissable et particulier, qui vient de la ‘onscience instinctive ; que, par cela même que nous man- eONS, NOUS réparons nos pertes el nous prolongeons rotre xistence. C'est ce qui sera plus amplement dévelonpé au chapitre >ù nous traiterons spécialement du plaisir de la table, is au point où la civilisation actuelle l'a amené. SUPRÉMATIE DE L'HOMME. 14. — Nous avons été levés dans la douce croyance que, de loutes les créatures qui marchent, nagent, rampent ou volent, l’homme est elle dont le goût est le plus parfait. , * Celle foi est menacée d’être ébranlée.