Étude sur les tumeurs cirsoïdes de la main / par E. Gozzoli.

  • Gozzoli, E.
Date:
1875
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étude sur les tumeurs cirsoïdes de la main / par E. Gozzoli. Source: Wellcome Collection.

    46/70 (page 44)
    qu’une sécrétion de sueurs plus abondante et une désquam- mation épidermique plus considérable. Enfin, dans la dernière période apparaissent les dilata¬ tions artérielles et veineuses, qui peuvent atteindre tous les vaisseaux du membre. La gêne devient alors considérable, d’autant plus que la position déclive ou bien les efforts violents amènent encore une exagération de la turgescence et des battements. Enfin, dans certains cas, la peau peut s’ulcérer au niveau de la tumeur, et il survient alors des hémorrhagies plus ou moins abondantes. Ordinairement, on peut les arrêter sans de trop grandes difficultés; mais elles se renouvellent certainement, si Ton ne parvient à mo¬ difier la tumeur par un traitement curatif. Le diagnostic n’offre aucune difficulté lorsque l’affection est arrivée à la dernière période ; il n’en est pas de même lorsque la tumeur constitue à elle seule la maladie, on peut alors la confondre, soit avec une tumeur érectile, soit avec un anévrysme spontané ou traumatique; dans ce dernier cas, le siège de la tumeur est sur le trajet d’une artère de premier ou de second ordre ; les mouvements d’expansion, l’aspect de la tumeur, qui forme une masse bien limitée, à parois rigides peu dépressibles, vu les caillots que contient la poche artérielle, suffisent pour éclairer le diagnostic. La distinction entre les tumeurs cirsoïdes et les tumeurs érectiles artérielles animées de battements est plus difficile, dans certains cas même elle est impossible, et cela se com¬ prend, la tumeur cirsoïde n’étant souvent que le résultat d’une tumeur érectile naturellement altérée. Du reste, la distinction est peu importante au point de vue clinique, comme au point de vue anatomo-palhologi-