Recherches analytiques sur diverses affections dans lesquelles la peau présente une coloration bleue : et en particulier sur celles que l'on a désignées sous les noms de cyanose ou maladie bleue / Par Elie Gintrac.

  • Gintrac, E. (Elie), 1791-1877.
Date:
1814
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Credit: Recherches analytiques sur diverses affections dans lesquelles la peau présente une coloration bleue : et en particulier sur celles que l'on a désignées sous les noms de cyanose ou maladie bleue / Par Elie Gintrac. Source: Wellcome Collection.

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    de pins en plus ; les états nerveux et spasmodique de son système respiratoire revinrent avec plus de fréquence et plus d'énergie. Dans le mois de mai i8n ^ la gêne de la respiration, la toux et l’oppression étant devenues permanentes son visage passa lente¬ ment du rouge livide au violet foncé, et ensuite au bleu ; ses yeux se couvrirent d’une couleur sombre bleuâtre, et l’on vit se déve¬ lopper progressivement la série des symptômes que M. Grassi re¬ marqua lors de sa première visite^ le 4 juin 1811 , et dont voici les plus notables : ( La peau présentait généralement une couleur nuancée de bleu plombé; les doigts et les orteils, dans l’état naturel quant à leur conformation, étaient très-bleus, ainsi que les ongles. Un cautère, appliqué en octobre 1810 à la jambe gauche , pour alléger les crises catarrhales, participait à la coloration bleue et suintait assex abondamment. Les yeux , d’un gris bleuâtre , paraissaient gonflés ; ils étaient chassieux , larmoyans, surtout celui du côté droit : la conjonctive avait une teinte plombée ; ses vaisseaux variqueux et violets sem¬ blaient a demi injectés : la vue était affaiblie. Les oreilles, et surtout leur lobule , étaient bleuâtres ; l’ouie était bien conservée. Ce malade , dont les facultés intellectuelles paraissaient avoir éprouvé un affaiblissement considérable , avait une tendance conti¬ nuelle à l’assoupissement. Il ne se livrait au sommeil qu’avec,la précaution de tenir sa tête et sa poitrine suffisamment élevées. Il témoignait une grande difficulté pour exprimer ses idées : parfois il prononçait distinctement; mais le plus souvent il balbutiait : sa voix était comme enrouée. H présentait un état d’affaissement extrême ; ses muscles débiles n’exécutaient qu’avec lenteur des mouvemens sans énergie. Les lèvres et toute la membrane muqueuse qui se déploie dans l’intérieur de la bouche, et se prolonge dans les cavités digestives