Notice des instruments de chirurgie humaine et vétérinaire, appareils et coutellerie, de la maison Charrière / présentée à MM. les membres du jury international de l'Exposition universelle de Londres (1862) par J. Charrière.

  • Charrière, Jules.
Date:
1862
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Credit: Notice des instruments de chirurgie humaine et vétérinaire, appareils et coutellerie, de la maison Charrière / présentée à MM. les membres du jury international de l'Exposition universelle de Londres (1862) par J. Charrière. Source: Wellcome Collection.

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    Notre système de découpage des lames mentionnées dans notre catalogue spécial de» trousses et instruments d'anatomie, p. 12, a été appliqué à tons les objets' se montant sur un manche par notre méthode de lames articulées et démontantes. \os lames sortant du découpoir peuvent être montées sur les manches; elles possèdent, cotnmeon l'a vu, l'avan- tage de ne point perdre de leurs qualités par des chauffages successifs, étant découpées dans une planche d'acier fondu ayant une largeur égale à celle des lames, dont le sens des Gbres est alors complètement transversal. Nous avons obtenu ainsi non-seulement des instruments solides mais encore écono- miques et sans préjudice pour l'ouvrier. I. Scarificateur de marine. Lorsque le modèle de cet instrument fut déterminé, voici comment on le fabriquait : on coupait à la cisaille dans la planche de tôle d'acier les lames, puis les talons ; on per- çait les 4 trous des rivures au foret; sur des calibres trempés on façonnait les lames; les grilles étaient refendues à la lime. Cet instrument ainsi fabriqué était payé à l'ouvrier 4 fr. de plus de façon que nous ne le payons aujourd'hui, car les outils à découper permettent, en 6 heures, d'apprêter 24 scarificateurs, c'est-à-dire 216 lames, 216 talons et 2i grilles (sans déchet). Nous avons donc pu livrer au commerce cet instrument à 5 fr. moins cher- sans diminuer le salaire de l'ouvrier. II. Trocarts. Pour mémoire, parlons de l'ancien modèle des trocarts à grande gouttière. Nous avons « employé de nombreux outils à découper pour les fabriquer plus rapidement. En effet, ài chaque coup de balancier il tombait une gouttière toute cambrée et détourée; le fond de la gouttière tombait aussi tout percé, et l'encastrement s'étampait en même temps. Touss ces outils sont devenus inutiles par l'invention de notre nouveau trocart à entonnoir, dontt il n'est pas nécessaire de décrire ici les avantages. Nos procédés de fabrication nous per- mettent de livrer celui-ci au commerce au même prix que l'ancien; en effet, l'entonnoirr est lestement repoussé sur le tour, la pointe d'acier est elle-même faite d'un seul coupp d'outil. Le manche ovale plat était plus long à exécuter : qu'avons-nous fait? Nous avons pu, à l'aide de moules de diverses grandeurs, substituer à la sculpture le moulage de la corne ou de l'écaillé. in. Sondes cannelées en argent. | Nous avons le premier confectionné les sondes cannelées en argent d'une seule pièce. Il est parfaitement démontré que celles qui sont fabriquées en deux parties soudées l'une à l'autre ne présentent pas la solidité nécessaire. Voici comment ces sondes étaient fabri- l' quées autrefois. On étirait une barre d'argent à la forge, on éfampait le dos de la sonde t et on forgeait la tête à plat; il fallait 12 heures de forge pour 18 sondes et 24 heures-- pour les limer, enlever au burin la cannelure, détourer la plaque, faire la fente, les (inir-i ' enfin. Il est facile de se faire une idée du déchet. fj Ace procédé de fabrication, long et dispendieux, nous avons substitué le suivant l'argent en fusion est coulé dans une lingotière couverte, de la largeur de 2 sondes canne^f, lées placées tête-bêche, puis, sous notre laminoir mû par une machine à vapeur, il est ^ laminé à l'épaisseur de la plaque, puis chaque coup de balancier détoure et commencei l'embouté d'une sonde, un second outil ou coin étampc à fond la cannelure, un troisièraCr ( en pinçant le collet, refoule le métal à la naissance de la cannelure, enfin un quatrièm» i^^ découpe la fente et le trou de la plaque.