Des tumeurs de l'urèthre chez la femme / par Bréchot.

  • Bréchot, Dr.
Date:
1876
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Credit: Des tumeurs de l'urèthre chez la femme / par Bréchot. Source: Wellcome Collection.

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    la visitant cette fois, fut toute étonnée de trouver au-dessus de l’orifice du vagin et occupant la plus grande partie du vestibule, une tumeur du volume d’une grosse noix, rose, transparente, et qu’elle comparait à la membrane albumineuse de l’œuf non encore recouverte de sels calcaires. M. le docteur Hutin fut appelé, et en face d’une affection si étrange, il désira avoir mon avis. Nous procédâmes donc ensemble à un examen minutieux. ♦ La tumeur était mobile et portée par un pédicule étroit qui semblait s’insérer à la paroi antérieure de l’urèthre. Bien]plus, la face infé¬ rieure de la tumeur était parcourue, à partir du méat urinaire, par un repli de trois millimètres environ de largeur. Cet examen causa peu de douleur, et la malade ne se plaignait pour le moment que de la rétention d’urine. J’essayai de la sonder, portant la sonde au-dessous de la tumeur; mais je trouvai l’abord du canal, de ce côté, d’une si grande sensibilité et dans un état d’éréthisme tel, que je cherchai un passage moins douloureux. Il m’avait paru voir au centre de la tumeur, une petite ouverture toute semblable à l’orifice externe de l’urèthre chez une enfant du premier âge. J’essayai donc d’y porter ma sonde qui, en effet, chemina jusqu’à 4 ou 5 centimètres de profondeur, mais sans pouvoir aller au-delà. Afin de calmer l’éréthisme du canal, nous fîmes mettre la malade dans un bain, et au sortir du bain, elle fut sondée sans difficulté par notre confrère, M. Morlet. Le lendemain, nouvelle rétention, et cette fois, M. Morlet ne put faire pénétrer la sonde. Il suffit de relever fortement la tumeur pour surmonter la difficulté. Mais la rétention durait toujours, et il était manifeste que la pré¬ sence de la tumeur était sinon la seule cause, au moins la cause prin¬ cipale des accidents. Après avoir attendu près d’une semaine avant de se décider, soit pour l’excision, soit pour la ligature, celle-ci fut enfin préférée et pratiquée par M. Morlet. Dès le même jour, la malade urina d’elle-même pour la première fois, et deux jours après la tumeur était tombée et la guérison assurée. Qu’était-ce que cette tumeur ? Le repli qui la longeait à sa face in¬ férieure, l’orifice dont elle était percée et qui me permit d’introduire