Essai sur le mal vertébral de Pott : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 décembre 1840 / par J.-B. Alayrac.

Alayrac, J.B.

Date:: 1840

Credit: Essai sur le mal vertébral de Pott : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 décembre 1840 / par J.-B. Alayrac. Source: Wellcome Collection.

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$dont nous avons pu recueillir robservulioii , nous a offert ce symptôme à un degré très marqué. La maladie faisait des progrès très lents, chaque jour se présentaient les mêmes symptômes et au même degré ; ce n’était qu’en comparant la position actuelle du malade à celle qu’il avait il y a plusieurs mois , qu’il était facile d’apercevoir une différence. De nouveaux symptômes se manifestent au bout d’un temps plus ou moins long ; les membres inférieurs sont pris de crampes et de fourmillements dans toute leur étendue ; ils perdent insensiblement leur force; ces par- ties deviennent le siège d’engourdissements , d’un sentiment de lassitude et de gène , qui rendent la marche lente et difticilc ; les extrémités supé- rieures perdent ce balancement alternatif , destiné à équilibrer le tronc ; elles restent pendantes , parallèles au corps, comme si elles étaient sus- pendues aux épaules ; les extrémités des pieds sont dirigées en bas et en dedans , comme l’observe Pott. Le malade chancelle en marchant , ses jambes s’entrelacent , le moindre obstacle le fait trébucher et tomber avec la plus grande facilité. Il n’est pas rare de voir les facultés de se mouvoir et de sentir , diminuer dans les mêmes proportions. Nous avons pu voir l’un et l’autre de ces symptômes exister séparément. Une femme , atteinte de cette cruelle maladie , s’est présentée à notre observation dans les salles de l’hôpital Saint-Eloi; elle offrait dans ses extrémités inférieures une faiblesse remarquable ; la sensibilité n’existait plus à la partie posté- rieure de la cuisse et de la jambe du côté gauche , suivant la direction du nerf sciatique. C’est encore à celte période de la maladie que se mani- feste la paralysie du rectum , de la vessie , et que la constipation est extrêmement opiniâtre. Quelquefois cependant , quand la maladie est très avancée , il y a diarrhée. x\u reste , les évacuations alvines se font à l’inscu du malade , et les urines ne sont plus rendues que par régurgita- tion. Lorsque le malade se tient debout , ses jambes sont écartées ; les membres inférieurs légèrement fléchis , les mains appuyées sur les han- ches ou sur quelque corps étranger , la tète est fortement portée en ar- rière. La position assise est tout aussi pénible : le malade , les coudes appuyés sur les cuisses , soutient la tête entre ses mains ; le tronc est fortement incliné en avant , de telle sorte que les mouvements de llcxion ne s’exécutent que dans les articulations coxo-fémorales. Les derniers$