L'Hérédité humaine / par Jean Rostand.

  • Rostand, Jean, 1894-1977.
Date:
1952
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Credit: L'Hérédité humaine / par Jean Rostand. Source: Wellcome Collection.

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    UHÉRÉDITÉ 7 la structure et la constitution de ces germes, dans lesquels nous devons évidemment chercber le prin¬ cipe de toutes les ressemblances héréditaires, de toutes les similitudes qui se manifestent entre les procréa¬ teurs et le procréé, entre les parents et l'enfant. Qu'il suffise de savoir, pour l'instant, que les deux cellules reproductrices sont très différentes l'une de l'autre, tant pour la taille que pour la forme. La cellule mâle, pourvue d'une longue queue, ou flagelle, apparaît comme extrêmement gracile à comparaison de la cellule femelle, qui se présente comme une sorte de sphère. Alors que l'ovule est à peu près à la limite de la visibilité à l'œil nu (2/10 de mm. en diamètre), le spermatozoïde, ne mesurant que 70/1.000 de mm. (ou microns)^ ne se révèle qu'à un grossissement microscopique déjà assez puissant. Son volume est cinq cents fois moindre que celui de l'ovule. L'ovule est parfaitement immobile ; la femme n'en produit qu'un seul chaque mois ; les spermatozoïdes, extrêmement actifs, nagent prestement dans le liquide séminal, tels des têtards dans l'eau ; une goutte¬ lette de semence en contient plusieurs millions. Lors de la rencontre des sexes, un seul sperma¬ tozoïde pénètre l'unique ovule : il le féconde. Peu après avoir été fécondé, l'ovule — devenu Vœuf — se divise en deux cellules, lesquelles, chacune, se diviseront encore en deux, et ainsi de suite, jusqu'à ce que, par une série de telles bipartitions, se soient formées les trillions de cellules qui formeront le corps du nouvel individu. Ces quelques notions élémentaires ayant été rappelées, on comprend tout de suite que le pro¬ blème de l'hérédité se ramène, en fin de compte, à un problème d'ordre cellulaire. Si l'enfant ressem- t)le à ses parents, c'est parce qu'il a pour origine^