Le classement des hommes et la marche dans l'infanterie : (résumé) / L. Manouvrier.

  • Manouvrier, Léonce Pierre, 1850-1927.
Date:
1906
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Credit: Le classement des hommes et la marche dans l'infanterie : (résumé) / L. Manouvrier. Source: Wellcome Collection.

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    qui, en dehors de la régularité, ne voulait rien savoir, de même qu’une autre objection rappelle au souvenir le légendaire capitaine « Marche ou crève ». Mais l’auteur n’a pas de peine à trouver parmi les civils les plus intellectuels des exemples d’amour de la symétrie et de la forme reçue qui pourraient bien avoir dans l’armée des équivalents redoutables. Aussi a-t-il cru bon de se prémunir en ajoutant à ses arguments anatomiques et phy- siologiques quelques pages de psychologie. Après avoir indiqué exacte- ment l’aspect qui résultera du classement S et qui, sans rien présenter de choquant, fera disparaître des laideurs beaucoup plus réelles que celle attribuée au défaut d’uniformité dans l’alignement des képis, il a fait res- sortir la pauvreté des arguments soi-disant esthétiques et purement pré- tentieux qui pourraient être produits en faveur de ce qui est une simple mode rationnellement insoutenable. Il faut bien faire observer à ceux qui invoqueraient en faveur de leur lésistance à un progrès la fameuse esthé- tique, qu’il y a souvent une forte dilférence entre l’esthétique ignorante et l'esthétique éclairée. Dans les deux derniers chapitres sont examinées les questions pratiques soulevées par le nouveau classement. Il présentera, en dehors de ses avan- tages déjà démontrés, celui de pouvoir supporter quelques exceptions que certaines conditions individuelles pourraient rendre utiles, tandis que le classement d’après la taille n en peut admettre aucune. 11 sera bon, par exemple, de placer dans une même section tous les hommes à jambes exceplionnellement courtes et de changer la place de quelques soldats sur leur demande ou d’après les observations d’un officier ou du médecin. Pour la mesure de la longueur des jambes, le meilleur point de repère à adopter dans le cas présent est la racine de la verge, et la technique à suivre, extrêmement simple et rapide, permet de mesurer en deux heures une compagnie entière. L’opérateur doit être le médecin. A la rigueur, la longueur de l’entre-jambes telle que la mesurent les tailleurs et qui est inscrile sur le livret de chaque soldat, pourrait parfaitement être utilisée... si l’on était bien sûr que c’est une indication consciencieuse. Une lois en possession de son chilfre, le fantassin n’a qu’à le retenir et il se classera ainsi lui-même dans sa section aussi rapidement et de la même lacon qu’il s’y classerait d’après sa taille. Hien de plus. Il laut donc espérer qu’une réforme aussi simple et cepen- dant si importante à divers points de vue, s’accomplira chez nous sans attendre l’exemple des armées voisines. Elle sera forcément réalisée un jour ou l’autre, tant elle est rationnelle et nécessaire. Les premières appré- ciations recueillies par l’auteur parmi les ofliciers de tout grade, les médecins militaires et aussi les soldats tant soit peu expérimentés ne laissent aucun doute à cet égard. Quelques-uns s’étonnent seulement qu’on n’y ait pas pensé plus tôt.