Le Choléra à Paris en 1847, : sa marche actuelle en Europe, ses préservatifs et ses remèdes infaillibles.

Date:: 1847

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Credit: Le Choléra à Paris en 1847, : sa marche actuelle en Europe, ses préservatifs et ses remèdes infaillibles. Source: Wellcome Collection.

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il pensait trouver sa femme seule, et la trouvant deux, l’é- tonnement s’empare de lui, l’émotion le saisit, et il tombe frappé d’une attaque foudroyante de choléra. — S’il avait été à la hauteur des circonstances, s’il eût pris les précau- tions indiquées par la faculté de philosophie, il vivrait en- core. Se donner le plus de distraction possible. — N’est-ce pas la conséquence naturelle du précepte qui nous signale les dangers de l’ennui et de la peur ? 11 y a des gens qui se figu- rent que le mal ne viendra pas les attaquer s’ils se retran- chent chez eux comme dans une forteresse et s’ils rompent toute communication avec le dehors. Ils s’imaginent que l’isolement et la gravité sont des moyens de défense ; il se persuadent surtout qu’il est essentiel d’avoir pour unique occupation le soin de s’observer en toute dttire et de se médicamenter selon les formules indiquées par la faculté de Paris. C’est là une dangereuse erreur. L’isolemment, la méditation, les soins perpétuels tien- nent l’esprit sans cesse fixé sur l’effrayante image du lléau; là est le péril le plus grand; pour se dérober au choléra, il faut n’y pas songer, le perdre de vue, faire comme s’il n’existait pas; et où trouver l’oubli, si ce n’est dans la va- riété des impressions et dans l’enchaînement des plaisirs faciles? Tant que sévira le lléau, dissipez-vous, prenez l’a- musement partout où vous le trouverez; tenez votre curio- sité éveillée et satisfaite sur mille objets divers pendant toutes les heures de la journée ; allez tous les soirs au con- cert, au bal, au spectacle. Dans ces circonstances pénibles, les salons doivent s’ouvrir plus que jamais, et les orches- tres jouer leurs airs les plus joyeux. Tous les hauts fonc- tionnaires que l’état paie si largement devront renoncer à leurs habitudes d’économie et recevoir grand monde. Les ministres, qui se contentent ordinairement de donner une