Quelques mots sur la tympanite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1836 / par Vincent-Boniface Okuszko.

  • Okuszko, Vincent Boniface.
Date:
1836
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Credit: Quelques mots sur la tympanite : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1836 / par Vincent-Boniface Okuszko. Source: Wellcome Collection.

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    extrémités, la pâleur de la face et la sueur froide de tout le corps qui accompagnent ces affections? Ne voit-on pas tous les jours, dans l’entérite folliculeuse, par exemple, le ventre énormément distendu par des gaz, sans qu’il se manifeste aucun de ces symptômes? Qui ne reconnaît, d’ailleurs, dans ce groupe de phénomènes morbides les effets ordinaires de la névrose des organes intérieurs? Ces prétendues coliques venteuses de l’estomac et des intestins sont donc cemmu- nément de véritables névroses. Tout dans leur histoire concourt à le démontrer : elles attaquent presque exclusivement les gens nerveux ; elles se déclarent souvent sanscause appréciable, ou bien sous l’influence d’une contrariété, d’un chagrin; leur invasion est ordinairement soudaine ; la violence des symptômes y contraste d’une manière fort remarquable; enfin, les carminatifs les aggravent, et les anti-spasmo- diques en sont quelquefois les meilleurs moyens de guérison. Nous ne prétendons pas nier que la présence des gaz dans les voies digestives ne puisse seule, dans quelques cas, exciter des phénomènes rborbidcs, soit en distendant les parois de ces cavités, soit de toute autre manière ; mais nous disons que l’on en avait souvent exagéré l’influence, et qu’on leur avait attribué des effets qui ne leur appparlienrient pas. Enfin, nous possédons déjà un nombre assez considérable d’observations de tympanite, qui paraissent dépendre de quelque lésion organique ou mécanique du canal digestif, et prouver que ces différentes lésions devaient être considérées comme affection primitive, et la tympanite comme son effet. On reconnaît généralement le siège de la tympanite à l’intérieur du tube digestif ; et cependant Galien fut le premier qui avait positive- ment démontré que les gaz se rencontrent parfois dans la cavité du péritoine, quoique Littré ait voulu le désapprouver formellement ; maisCullen, Vallesius, Baillou , Yan-Helmont, Bieude et Plater, plus attentifs que Littré à l’observation galénienne, rendent justice üu premier, et font remarquer que, dans ce cas, la tympanite abdo- minale est consécutive à la tympanite intestinale , les gaz ayant péné- tré dans la cavité péritonéale par une ouverture accidentelle, ou même