Volume 1

Traitement accéléré des ankyloses et recueil de visions chirurgicales choisies, : précédés de remarques sur le Congrès scientifique de Lyon. / Par Mathias Mayor.

  • Mayor, Mathias, 1775-1847.
Date:
1841
    sur lui même , lorsque la constriclion a été faile convenablement. Les différentes pièces de cet instrument sont repré- sentées, à peu près, telles qu'elles sont ; mais on conçoit aisément qu’on peut les faire faire plus petites encore , et qu’on les fera fabriquer, le plus souvent, sur une plus grande échelle. Figure 2. - ■ ■ * 1 La canule à ligature; File est pareille à celle d’un petit troîcar à hydro- cèle, et doit, sans doute, varier en longueur et gros- seur , suivant les besoins de l’opérateur. Les deux fragruens d’anneau qui la terminent servent, l’un pour tenir l’instrument , pendant qu’on attache ou relâche le fil sur l’autre. 1 Figure 3. L’extrémité en double bec de flûte de la canule à ligature, fig. 2. La barre,te la termine, comme un petit pont, de chaque côté duquel les chefs du fil peuvent s'intro- duire aisément dans la canule. Cette extrémité est ici d’une très-grande dimension , pour que l'ouvrier puisse mieux en saisir la formé. Figure 4* Pompe à doucher , dont les dimensions peuvent varier au gré de tout le monde.
    Figure 5. C'est mon instrument à cautériser. Figure 6. Les 3 conducteurs gui portent le lien autour du pédicule d'un polype utérin , a ) est Vextrêmité de celui des trois conducteurs qui, avant son introduction , était placé entre les deux autres. Son office est de porter , directement , la partie moyenne de l'anse vers un point quelcon- que du pédicule polypeux ; b b ) indiquent les deux autres conducteurs et leurs places respectives, vers un point du pédicule op- posé , ou du moins très-différent de celui occupé par le premier conducteur a ; cc) sont les deux longs chefs du lien qui sont ici enfilés, d’avance, dans une gaine métallique, et qui n’a plus besoin que d’être poussée entre les deux conducteurs b b , dès que ceux-ci sont parvenus à l’endroit déterminé par le chirurgien ; d ) indique la terminaison, en double bec de flûte, du tube. Figure 7. Ligature d'un polype avec deux conducteurs seulement, au lieu des trois de la figure 6. M • } a ) est en tout semblable à cette même lettre de la figure précédente ;
    b ) fait voir comment les chefs du lien sont enfilés, en sens inverse, et croisés dans l’anneau du conduc- teur , afin de pouvoir être poussés en ligne directe au niveau du premier conducteur et du pédicule à lier. Les conducteurs sont tout simplement des tiges d’acier assez minces et sciées ou limées à leur extrémité , a et b , de manière à y former deux lames ayant, cha- cune, la forme d’un demi anneau légèrement allongé. Ces deux petites lames, qui sont trempées et très- élastiques , tendent toujours à se rapprocher et à former un véritable anneau par ce rapprochement. C’est dans ce trou qu’est placé le lien- Il ne peut en sortir qu’avec un certain effort ; mais aussitôt qu’il a lieu en ti- rant sur le conducteur , le lien étant fixé, celui-ci écarte nécessairement les deux petits ressorts semi- annulaires et les force de s’ouvrir et de lâcher prise. Mes conducteurs diffèrent de ceux de Desault en ce que les segmens semi-annulaires du célèbre Chirurgien français tendent constamment à s’écarter , et qu’il a besoin d’une canule d'argent pour les rapprocher et les maintenir réunis ; au moyen d’une disposition in- verse et bien suffisante , je n’ai que faire de la canule de Desault, qui est tout au moins inutile, et je sim- plifie l’instrument d'une manière dont tout praticien saura, sans doute , apprécier l’avantage. Figure 8. Tumeur disséquée et mise à nu dans son hémisphère antérieur seulement. Elle est saisie ici dans le sens de son plus grand diamètre , au moyen d’une pince-érigne dont les cro- chets , empiétant sur la face postérieure, cachée et pro-
    fonde , permettent, tout à la fois , d’écarter le corps ovoïde des parties sous jacentes, et de placer , par der- rière , l'anse du lien , de manière à empêcher celui-ci de revenir en avant. Il est donc forfcé de s’enfoncer vers les confins de l’hémisphère opposé et que nous savons hérissé de toute espèce de difficultés et de dangers. Si j'avais ici besoin de partager , préalable- ment, la base de cette tumeur par une aiguille , comme * dans le cas suivant, fig. 9 , la pince serait placée tout différemment , c'est-à-dire , dans le sens du petit dia- mètre de la tumeur, et directement au-dessus du trajet que je voudrais faire parcourir à mon aiguille. De cette manière , je puis soulever la tumeur et faciliter, par derrière, le passage de l’instrument. S’il n’est pas nécessaire de dire que les doigts pourront fréquem- ment remplacer cette pince , il est bon de faire re- marquer que les crochets de celle-ci doivent former, avec la pince, un angle légèrement obtus , afin de pou- voir être mieux implantés sur le corps qu’on veut saisir et soulever. Figure 9. Passage d’une aiguille à ligature derrière une tumeur, dans le but de placer deux constricteurs distincts. I/aiguille est dans le sens du petit diamètre du corps à retrancher. J’ai supposé qu’on a rencontré des obstacles pour passer les deux fils doublés en a, et pour continuer à faire cheminer l’instrument , et que l'opérateur se décide à le retirer. Pour cela , il enfile le lien dans le trou pratiqué en b. Quelle que soit la manière dont il procède, il aura toujours placé un lien doublé derrière la tumeur; de sorte-qu’en le coupant , soit en a soit en b , il aura la partie a c ou b e pour établir un constricteur vers
    le liaut de îa plaie, en g% et les portions du fil, a d ou è/, pour disposer son second constricteur au côté op- posé, en h. Figuhe io. Cette figure donne une idée assez juste de l’énorme parotide de la jeune Thomas, et des deux aiguilles dont j’ai dû traverser sa base pour la garotter avec trois constricteurs. ' L’aiguille qui vient de trajeter sous la tumeur et vers son tiers inférieur, est encore enfilée d’un lien doublé a c. En le coupant entre ces deux lettres, on aura le fil a b pour placer un constricteur en h qui étranglera le tiers inférieur de la tumeur. La seconde aiguille a passé entre le tiers supérieur et le tiers moyen, et nous a donné le fil doublé d f> qui a été coupé vers le trou de l’aiguille, pour laisser disponibles les deux chefs indiqués par ces deux lettres. En joignant ensemble les chefs c d, on formera un constricteur en i qui entraînera violemment l’anse e derrière le tiers moyen de la parotide. Enfin , en introduisant les fils f g dans une gaine, on aura un troisième constricteur en k, qui garrottera le tiers supérieur , et complettera, par-là, la ligature en- tière de la tumeur. Ou volt, par cette figure, ce que nous avions déjcà fait apercevoir à l’article 38 , qu’on pourrait aisément multiplier encore le nombre de nos liens , si la lar- geur ou la nature de la base l’exigeaient. En empruntant , de la politique , le fameux pria-