De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot.

  • Blot, Hippolyte.
Date:
1849
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Credit: De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot. Source: Wellcome Collection.

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    les couches, les lochies viennent à leur tour altérer l’aspect et la com- position de l’urine. Chez les femmes enceintes soumises à mon examen, j’ai étudié les urines en expérience par trois moyens principaux : la chaleur, l’a- cide nitrique et le microscope. Je reviendrai tout à l’heure sur chacun d’eux. Je dois ajouter que toujours j’ai noté l’acidité ou l’alcalinité du liquide ; grâce à ces soins je n’ai jamais gardé le moindre doute sur la nature albumineuse du précipité que j’ai obtenu. Je n’ai pas rencontré une seule fois des urines en même temps alcalines et albumineuses. Chaleur.— La chaleur est, sans contredit, l’un des réactifs les meilleurs et des plus commodes pour découvrir l’albumine dans l’u- rine. 11 faut, en général, élever cette température jusqu’à l’ébullition, et dans quelques cas, il peut être utile de la prolonger au moyen de capsules. Fort heureusement, chez la femme enceinte, la quantité d’albumine est le plus souvent assez considérable pour que cette précaution soit inutile. Lorsqu’une urine filtrée, si elle est trouble, acidulée, si elle est alcaline, est soumise à l’action de la chaleur, et qu’elle perd sa transparence ou donne un coagulum insoluble dans l’acide nitrique, on peut conclure qu’elle contient de l’albumine. Cette dernière proposition n’est cependant pas vraie d’une manière absolue, car des expériences de MM. Rayer et Guibourt, il résulte que l’acide nitrique, en très-petite quantité, l’acide acétique, l’acide phos- phorique, enlèvent à l’albumine la propriété d’être coagulée par la chaleur ; or, comme il serait possible qu’une urine contînt à la fois de l’albumine et un peu d’acide phosphorique libre, il en résulte que, dans ce cas, la chaleur serait impropre à démontrer la présence de l’albumine; mais alors il suffit d’ajouter quelques gouttes d’acide nitrique pour que la précipitation ait lieu à chaud comme à froid. Il est donc nécessaire de toujours essayer les urines à la fois par la chaleur et par l’acide nitrique ; enfin la certitude sera complète si l’on contrôle ces deux réactifs par l’examen microscopique du pré- cipité obtenu : c’est caque nous avons toujours fait.