De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot.

  • Blot, Hippolyte.
Date:
1849
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Credit: De l'albuminurie chez les femmes enceintes : ses rapports avec l'éclampsie, son influence sur l'hémorrhagie utérine après l'accouchement : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 27 décembre 1849 / par Hippolyte Blot. Source: Wellcome Collection.

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    on le comprend de reste, mes observations n’eussent pas servi à for- muler des lois générales sur l’albuminurie des femmes enceintes, mais seulement quelques particularités exceptionnelles. En commençant mes recherches sur l’albuminurie des femmes en- ceintes, j’ai eu tout naturellement pour première nécessité de déter- miner avec soin les conditions normales de l’urine chez la femme enceinte; or, voici, en résumé, ce qu’on peut dire à ce sujet: Jamais, dans les cas ordinaires de la gestation, il n’existe d’albumine dans l’urine sans lésion matérielle ou fonctionnelle des voies uri- naires. Pour compléter ma pensée, je dois ajouter que dans le plus grand nombre de cas où existe l’albuminurie, cette anomalie de sécrétion tient à un simple trouble physiologique. L’étude attentive des causes, et l’analyse des observations que je rapporte à l’ap- pui de ce travail, prouveront, j’espère, surabondamment cette der- nière proposition ; aussi le pronostic de l’albuminurie chez la femme enceinte, quoique assez variable, sera-t-il, en général, beaucoup moins grave qu’on ne le pense généralement. Les détails dans lesquels je vais entrer maintenant m’ont paru in- dispensables pour permettre de juger la valeur des résultats obtenus dans ces recherches ; en effet, il peut se glisser de nombreuses cau- ses d’erreur : il était donc nécessaire, afin d’apporter la conviction dans les esprits rigoureux, de les signaler toutes et d’indiquer com- ment on peut les éviter. Voyons d’abord comment on doit recueillir l’urine. Quand on veut voir si l’urine d’une femme, maissurtout d’une femme enceinte, en couches ou en travail, contient de l’albumine, il est in- dispensable d’extraire l’urine qu’on veut examiner directement de la vessie au moyen de la sonde ; sans cette précaution, les résultats obtenus n’ont aucune valeur. Chacun le comprend sans difficulté quand il songe à la fréquence de la leucorrhée pendant la grossesse, et au mélange inévitable de son produit avec le liquide urinaire. Pendant le travail de l’accouchement, outre le fluide leucorrhéique, il peut se mêler à l’urine de l’eau de l’amnios ou du sang ; pendant