Quelques considérations sur l'hygiène navale : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Desmares (Adolphe-Frédéric-Alphonse).

  • Desmares, Adolphe Frédéric Alphonse.
Date:
1836
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Credit: Quelques considérations sur l'hygiène navale : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Desmares (Adolphe-Frédéric-Alphonse). Source: Wellcome Collection.

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    de vapeurs d’eau et des produits des exhalations pulmonaire et cu- tanée. Qu’on juge de ce que ce peut être lorsque, sous l’équateur, le mauvais temps force de tenir les panneaux fermés, et que les hom- mes y entassent leurs habits imprégnés d’eau 1 La batterie qui communique immédiatement avec l’air extérieur par les panneaux et les sabords, est dans des conditions hygiéniques infiniment supérieures; aussi ne requiert-elle que les soins de pro- preté , qui consistent à la laver tous les matins à la brosse, à l’cf- ferter, puis à la faire sécher en ouvrant les sabords. Jamais l’entre-pont ne doit être lavé à l’eau de mer. Lorsqu’on se décide à le laver à l’eau douce, il faut profiter d’une journée où le temps est sec et beau. Mais le plus ordinairement on se contente de le faire gratter et balayer avec soin, ou de le briquer à l’aide du sable de rivière. 11 est facile de voir, d’après ce qui précède, que la cale, la fausse cale et l’entre-pont sont les parties les plus insalubres du bâtiment. Nous avons dit que la stagnation de l’air en est une des principales causes, et que cette cause est permanente dans l’état ordinaire des choses. Or, il est du plus haut intérêt de la faire cesser, ou du moins d’en atténuer les fâcheux effets. Plusieurs moyens ont été mis en usage dans ce but. Haies Sutton en Angleterre, Duhamel en France, ont proposé des ventilateurs que leur insuffisance a presque voués à l’oubli. Ceux dont on se sert encore de nos jours sur quelques bâtiments sont bons tout au plus pour aérer un espace très-circonscrit, tel qu’une soute, et l’em- barras qu’ils causent est réellement bien au-dessus des services qu’ils rendent. L’emploi de manches à vent remplit beaucoup mieux le but, Ce sont de larges conduits en toile que l’on fait descendre dans les parties profondes, et dont l’extrémité supérieure est disposée de manière à présenter au vent une sorte d’entonnoir par lequel il s’en- gouffre. A la mer, les voiles sont un puissant moyen d’aération. Mais on ne saurait trop recommander d’user, en outre, le plus fréquem- ment possible de la précaution d’exposer sur le pont, quand le temps est beau, les objets menacés d’altération.