Traité sur l'hygiène et la médecine des bains russes et orientaux. À l'usage des médecins et des gens du monde / par C. Lambert.

  • Lambert, Christophe D.
Date:
1842
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Credit: Traité sur l'hygiène et la médecine des bains russes et orientaux. À l'usage des médecins et des gens du monde / par C. Lambert. Source: Wellcome Collection.

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    intelligence si parfaite,d’une sensibilité tellement délicate, qu'il est en quelque sorte le miroir où viennent se réfléchir tour à tour les sensations du plaisir et les angoisses de la douleur, les douces émotions de la joie comme les secousses de la colère. C’est le livre que le médecin observateur con- sulte sans cesse, lorsque les fonctions intérieures ont été perverties : parce que là souvent se révèlent à scs yeux la cause et la nature des désordres qui affectent les organes plus profonds. Mais la connexion la plus intime est celle qui lie la peau aux membranes muqueuses qui tapissent les organes res- piratoires et digestifs. Dès que les fonctions vitales del’un de ces deux systèmes ont été troublées, une réaction sympathique ne tarde pas à se manifester sur la peau, cl vire versa. C’est encore par l’appareil tégumentaire que nombre de médi caments sont absorbés et introduits dans l’économie ; c’est par cette voie que les résidus nutritifs servant de ma- tériaux à la transpiration sont éconduits par les vaisseaux exhalants. Ainsi le tissu cutané exerce une double action vitale, celled’assi milalion et celled’exhalalion. Ajoutons qu’il est l'organe suprême de notre sens le plus étendu, du toucher, et l’on ne sera plus surpris du rôle important que ce sys- tème joue dans notre organisation. Après ce court exposé de la contexture compliquée et des fonctions diverses de la peau, ne suffit-il pas de se rap- peler les influences que lui font éprouver les variations, les intempéries de l’atmosphère, et l’action constante sur elle d’une infinité d’agens physiques, pour se faire une idée des perturbations nombreuses qui surviennent fré- quemment dans ses fonctions? Car le tissu cutané est res- serré par le froid, l'humidité le relâche; les courans d’air ou les alternatives de température gênent sa circulationou suppriment tout à coup la transpiration: sans parler de