Quelques mots sur l'exercice considéré principalement comme moyen hygiénique : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par Fs Angeau.

  • Angeau, François.
Date:
1836
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Credit: Quelques mots sur l'exercice considéré principalement comme moyen hygiénique : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 août 1836 / par Fs Angeau. Source: Wellcome Collection.

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    mais celte disposition organique reste long-temps cache'e et n’est point appréciable dans le premier âge de la vie. L’enfant au berceau , qui doit être un jour un Hercule ou un savant, ressemble en tout à celui qui ne sera qu’un être faible ou insensé. Toutefois cependant, le climat, le régime, l’éducalion, etc., exercent une grande influence sur ce mouvement progressif de l’organisme ; ces modificateurs agis- sant à contre-sens peuvent entraver et même anéantir les dispositions les plus heureuses , tandis que leur emploi bien dirigé permet à l’éco- nomie vivante de parvenir à son plus haut degré de développement. 11 est, en physiologie, une grande loi en vertu de laquelle l’organe le plus exercé est celui qui acquiert le plus de force et de prépon- dérance. C’est presque toujours sous l’influence de l’exercice que se développent ces prédominances d’organes, qui constituent ces états qu’on peut appeler morbides , connus sous le nom de tempéraments. Si chaque organe conservait le degré d’énergie qu’il doit avoir pour remplir avec précision les fonctions qui lui sont dévolues ; si, comme le dit Réveillé Parise , « toutes les actions vitales étaient tendues à « l’unisson ; si l’on pouvait obtenir une égale et constante pondè- re ration des puissances organiques , il n’y aurait point de tempéra- « ments. » On croit généralement, dans le monde, que la force de la constitution est caractérisée par le développement du système mus- culaire , c’est une opinion erronée ; cette force de la constitution , le robustezza des Italiens , ne consiste que dans l’harmonie des fonc- tions, sans prédominance exagérée d’aucune d’elles : un homme peut avoir les muscles très-puissants, et d’autres organes dans la plus grande faiblesse. L’expérience de tous les jours prouve que les individus capables de grands mouvements, et doués d’une puissance musculaire très-énergique , ne sont pas ceux qui résistent le mieux aux moyens débilitants ; la saignée , par exemple , les jette souvent dans un état de prostration des forces , dont aucun moyen ne peut plus les tirer. Il en serait de même si l’on attribuait la force de la constitution à ces hommes adonnés aux travaux du cabinet, parce qu’ils sont pleins d’énergie ; en les observant, on voit qu’ils promettent plus qu’ils ne peuvent tenir; chez eux, la vie intellectuelle est prédominante, la vie