L'électricité a la portée de tout le monde / par Georges Claude ; courant continu, courants variables, courants alternatifs simples et polyphasés, le radium et les nouvelles radiations.

  • Claude, Georges, 1870-1960.
Date:
1906
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Credit: L'électricité a la portée de tout le monde / par Georges Claude ; courant continu, courants variables, courants alternatifs simples et polyphasés, le radium et les nouvelles radiations. Source: Wellcome Collection.

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    Ce sont enfin les machines statiques^ vieilles machines à frottement dont s'amiisaienl nos pères, ou machines à influence, plus modernes (fig. ib), et qui fournissent les volts, elles, par dizaines de mille. Ouf!... dites-vous? Soupir desoulagement un peu prématuré! C'est en effet, après la différence de potentiel, au tour du courant électrique à réclamer notre sollicitude. Vous avez déjà admis (p. 19) — peut-être ne vous en sou- venez-vous plus — que ce courant électrique est caractérisé par le transport d'un pôle à l'autre de quelque chose, nous ne savons pas au juste quoi, mais que nous nous figurons volon- tiers être analogue à un liquide. Cette quantité délectricité, comme nous l'avons appelée par analogie, qui traverse un conducteur en un certain temps, disons tout de suite que, si on ne sait pas ce que c'est, on sait du moins fort bien la mesurer, ce qui est toujours une consolation: Il suffit d'interposer sur le passage du courant une dissolu- lion d'un sel métallique, sulfate de cuivre, par exemple, que le courant, en se jouant, va décomposer, et de peser, au bout de ce temps, la quantité de métal mise en liberté par le cou- rant. Le poids de ce métal, en effet, dépend de la quantité d'électricité qui a traversé la dissolution, et de cela seulement ; nous verrons plus tard à le comprendre (p. 132). On a choisi comme unité de quantité, pour des raisons que je n'indiquerai pas ici, la quantité d'électricité qui dépose 0,327 milligramme de cuivre ou 1,118 milligramme d'argent. Cette unité a été baptisée coulomb, du nom d'un physicien français mort au commencement de ce siècle. Mais cette quantité d'électricité, ce coulomb, a pu traverser notre voltamètre à cuivre ou dans un temps très court, ou dans un temps très long, suivant que le courant était plus ou moins intense. L'intensité d'un courant, voici donc une nouvelle grandeur qui intervient, et nous ne pouvons pas faire moins que de lui donner, à elle aussi, son unité. Si le courant est capable de déposer beaucoup de métal en peu de temps, autrement dit s'il transporte beaucoup de coulombs en un temps très court,