Essai sur la fièvre jaune des Antilles; ... / par J. Garnier, d'Angoulême.

Garnier, J., M.D., of Angoulême.

Date:: 1807

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Credit: Essai sur la fièvre jaune des Antilles; ... / par J. Garnier, d'Angoulême. Source: Wellcome Collection.

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C 40 fle la fièvre jaune, est celle cîe Rivière, professeur de Mont¬ pellier, il y a à-peu-près un siècle. Elle a été renouvelée par le Docteur Rush de Philadelphie. Ce médecin, après avoir employé toutes sortes de moyens, et sans en avoir retiré aucun avantage, imagina une poudre purgative composée de quinze grains de jalap et de dix grains de murîate de mercure (i). Il donnait cette quantité dans un peu d’eau sucrée, toutes les six heures, jusqu’à ce qu’il en résultât plusieurs évacuations. Si après cela le pouls était plein et tendu, il faisait saigner plus ou moins, évacuait de nouveau, et terminait par l’usage des fortifians. Malgré qu’il dise avoir obtenu par cette pratique de très-grands succès, je pense que , dans cette circonstance , il eût mieux fait de bien réfléchir sur cet aphorisme d'Hippocrate ( In acutis morbis raro et in prin- cipiis medicamentis purgantibus utendum ^ idque diligenli anlè adhibitâ circumspectione faciendum ) (a). On verra plus bas que quelque temps après il remplaça ce moyen par un autre. On a aussi donné les vomitifs dans le début de la maladie ; mais l’expérience a prouvé qu’ils étaient généralement nuisibles, et que non-seulement il fallait être circonspect dans leur emploi, mais encore que, dans les cas où ils seraient absolument indiqués , il fallait préférer l’ipécacuanha au tartrite antimonié de potasse (3). Quant à moi, je pense que tout émétique doit être proscrit, et que, dans cette circonstance, cet axiome du vieillard de Cos (vomi/us vomi tu curatur) serait on ne peut plus funeste, s’il était suivi. N’est-il pas étonnant de trouver encore des médecins assez remplis du système de la doctrine brownienne, pour ne voir dans (1) C’était à-peu-près le procédé de Rivière : il mettait souvent un peu plus de muriate de mercure ; et faute de jalap, il se servait de scammonée ( Cent. 4 » obs. 97 ). (2) Hipp, a pli. 24, sect. 1. (3) C’est l’avis de M. D aimas» 6