Esquisse d'une histoire des amputations : et particulièrement de la méthode de Celse / par A.-E. Lacauchie.

  • Lacauchie, Adolphe Euclide, 1806-1853.
Date:
1850
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Credit: Esquisse d'une histoire des amputations : et particulièrement de la méthode de Celse / par A.-E. Lacauchie. Source: Wellcome Collection.

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    ï lion du chirurgien, et sa gravité se déduit du siège de la plaie, de sa gran- deur, comme aussi de la force du jet sanguin. Quant aux moyens qui doi- vent lui être opposés, l’énumération n’en est-elle pas complète et métho- dique ? La compression et les astringents sont placés en première ligne, comme moins dangereux pour les tissus; puis vient la ligature des vais- seaux, et seulement en dernier lieu, et comme ressource extrême, le feu et les caustiques. Auquel de ces moyens devait-on recourir dans les amputa- tions ? — Nous verrons que la méthode de pansement admise par Celse éloigne la pensée qu’il employait la compression seule, ou aidée de liqueurs astringentes. Il se servait donc de la ligature ou des cautères. Les inconvé- nients attachés à l’emploi de ces derniers ne les amenant jamais que lors- que la ligature était impossible, nous sommes autorisés à croire que c’est à cette dernière qu’il avait recours. — Dira-t-on que celle petite opération n’est pas décrite? Mais si on réfléchit qu’il faut moins d’une ligne à Celse pour indiquer la ligature qui doit être faite au fond d’une plaie, on conce- vra qu’il n’ait pas cru nécessaire de revenir sur ce point pour une ligature bien plus facile, celle de vaisseaux béants à la surface de la plaie d’un mem- bre amputé. § VIII. — On n’avait imaginé aucun moyen de suspendre le cours du sang dans la partie sacrifiée. — Nous convenons que rien dans Celse n’in- dique, soit directement, soit indirectement, une manœuvre ou un instru- ment qui auraient été mis en usage à cet effet. Mais dans ce cas encore nous devons accepter les lumières qui nous sont fournies par des auteurs du même temps; et lorsque Archigène nous dit : « Laqueo igitur conslrin- » genda, vel conserendavasa sunt, adpartem secandam, ferentia, etin aliqui- » bus totum membrum deligandum est, » nous ue pouvons admettre que Celse ne connaissait pas des moyens qui sont indiqués comme appartenant à la pratique habituelle. Nous le pouvons d’autant moins que la méthode suivie pour la section des diverses parties molles exigeait, comme on le verra, trop de précautions et trop de temps, pour qu’il soit possible de sup- poser que la célérité de l’opérateur fût alors le seul moyen opposé à l’hé- morrhagie. «Igitur inter sanam vitiatamque partem incidenda scalpello caro usque ad os sic est, ut neque contra ipsum articulum id fiat : et potiùs ex sanâ parte aliquid excidaler, quàm ex ægrà relinquatur. » Le point où la section des chairs doit être faite est nettement indiqué : c'est dans l’épais— seui des parties saines; cependant, et dans tous les cas, on doit éviter de fane celte section près d’une jointure. Les raisons sur lesquelles s’appuie