Pharmacopée raisonnée; ou, traité de pharmacie pratique et théorique / revised *** par N.J.B.G. Guibourt.

  • Henry, Noel Étienne, 1731-1829.
Date:
1841
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Credit: Pharmacopée raisonnée; ou, traité de pharmacie pratique et théorique / revised *** par N.J.B.G. Guibourt. Source: Wellcome Collection.

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    AVANT-PROPOS. L^origine de la Pharmacie remonte à l’antiquité la plus reculée . Consistant d’abord dans l’application isolée de quelques végétaux à un petit nombre de maladies ; confondue avec la médecine, et con¬ centrée presque partout, avec les autres connaissances, dans les mains du sacerdoce, cette science a dù s’accroître longtemps dans le silence , avant qu’aucun traité pût même en révéler l’existence. Le premier ouvrage qui soit resté de ces temps anciens est attri¬ bué à Chin-Nong, empereur de laCbine,mort deux mille sept cents ans avant Jésus-Cbrist, et antérieur de six siècles à l’époque présumée de IMénès, premier roi d’Égypte : mais l’empire chinois, séparé de nos contrées occidentales par le plus vaste continent et par les chaînes de montagnes les plus élevées du globe, n’a pu avoir aucune influence sur les sciences qui s’y sont développées plus tard,, comme il est resté étranger à leurs progrès ; et c’est en Égypte qn’il nous faut chercher les commencements de notre art pharmaceutique. [/Hermès égyptien , dit-on, a enseigné l’extraction de l’huile et de l’opium ; ses disciples ont connu le sucre , le nitre ou natriim, l’a¬ lun, le sel ammoniac, la litharge, l’oxide rouge de fer, etc.; enfin, la perfection de l’art des embaumements en Égypte prouve que les propriétés des résines et des essences n’y étaient pas nouvelles. En Grèce, Hérophile , qui vivait cinq cent soixante-dix ans avant Jésus-Christ, paraît être le premier qui ait classé les médica¬ ments et enseigné à en former diverses compositions. Hippocrate vint après (quatre cent cinquante-sept ans avant Jésus-Christ), et fit peu d’usage des préparations pharmaceutiques : mais elles repri¬ rent faveur sous ses successeurs ; et Nigandre , poète et médecin grec, qui vivait sous Attale le jeune, dernier roi de Rergame (cent quarante ans avant Jésus-Christ), nous a laissé deux poèmes où l’on trouve mentionnées un grand nombre de substances simples dont Tusage s’est perpétué jusqu’à nous, des huiles et des vins médici¬ naux , des topiques émollients et excitants, des pilules et des élec- tuaires très-composés '. A partir de cette époque, la polypharmacie ' G. L. CÂdkt (le Gassicourl a donne un extrait des deux poënies grecs de Xicandre, dans \o Bulletin de pharmacie, tome IT , p. 337. Ee premier, inlilulé les Thériaques, a