Lettre à Monsieur Mesmer, et autres pièces concernant la maladie de la Dlle Berlancourt de Beauvais / [Fournier-Michel].

  • Fournier, Michel
Date:
1781
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Credit: Lettre à Monsieur Mesmer, et autres pièces concernant la maladie de la Dlle Berlancourt de Beauvais / [Fournier-Michel]. Source: Wellcome Collection.

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    fon aventure; M. Mefmer ne l'entendit pas fans frémir, panfa la plaie lui-même, renvoya la malade chez elle avec précau¬ tion, la fit faigner, écrivit à fes parents de fe rendre à Paris en cas d’événem ent, dont ilne jugeoit pas prudent de répon¬ dre. Ces pronoftics fâcheux étoient très-fondés : la malade perdit tous les avantages acquis : la tête, la langue, les yeux & la jambe éprouvèrent de nouveau les accidens qui ont été décrits. Enfin après trois'femaines d’inquiétudes, on fut en état de recommencer fur nouveaux frais. Le rétablilïement fut moins orageux qu'on n’avoit eu lieu de le craindre : les crifes furent fupportables. Au renouvel¬ lement de la belle faifon, la DIIe. Berlancourt fe trouvant fortifiée fuffifamment, crût devoir choifir une demeure plus convenable qu’un hôtel garni pour une Demoifelle éloignée de fes parents. Elle entra aux Dames du Calvaire, non loin de la demeure de M. Mefmer. Monfeigneur l’Archevêque de Paris voulut bien accorder les facilités nécefîaires pour qu’elle pût fuivre fon traitement avec régularité. Les Dames Religieufes avoient peine à croire que ce fût la même malade dont on leur avoir peint le trifte état. Elles eurent bientôt l’occafion de changer de penfée. La Dlle. Ber¬ lancourt fit une nouvelle chûte. Inutilement elle voulut la \ cacher : fes douleurs la trahirent. Il fallut la tranfporter une fécondé fois auprès de M. Mefmer. Elle y féjourna un mois fans autre accident néanmoins de paralyfie que beau¬ coup d’embarras dans la langue : ce qui paroît prouver allez invinciblement que le premier principe de la maladie avoic perdu de fa force. Depuis Ce tems-là, la cure de la DIIe. Berlancourt a fuiyi un cours analogue aux principes de M. Mefmer. Ses ob-