La Chine : son histoire, ses ressources / Louis Strauss.

  • Strauss, Louis.
Date:
1874
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Credit: La Chine : son histoire, ses ressources / Louis Strauss. Source: Wellcome Collection.

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    est à nos portes ! Bientôt Flessingue sera reliée à l’Alle- magne par un chemin de fer, les ports de Rotterdam et d’Amsterdam auront des facilités de communication, et alors que deviendra notre commerce de commission avec le Zollverein, si nous n’avons pas à lui offrir des ressources maritimes aussi développées que celles de nos rivaux? Malgré la supériorité naturelle de notre port, malgré notre position géographique, nous lutterons en vain contre les négociants hollandais qui pourront offrir à l’Allemagne des facilités d’embarquement que nous n’avons pas, une marine marchande .et des lignes régulières et directes qui nous manquent, des correspondants dans les pays d’outre- mer qui nous font défaut. On oublie trop en Belgique que pendant que nous restons dans le chemin de la routine, nos rivaux font des progrès et qu’à force de travail ils Unissent par détruire la distance que la nature a établie entre eux et nous, car si nous signalons avec orgueil notre prospérité, nous pouvons bien reconnaitre que nous la devons en grande partie à la richesse naturelle de notre sol et à la position d’Anvers dont le port est situé dans des conditions exceptionnelles, puisque notre industrie peut y expédier ses produits en quelques heures et à peu de frais. ” De mémo que le commerce, l’industrie de la Belgique se développe par des raisons qui tôt ou tard disparaitront., Les salaires ont, dans tous les pays de l’Europe, une tendance vers runiformité ; les fabriques des pays de l’Oc- cident réalisent journellement des progrès plus marqués et s’affranchissent insensiblement des manufactures belges, anglaises, allemandes et françaises. Or. pour l’Europe et l’Amérique, les besoins étaient à peu près partout les iVêmes, on ne devait donc pour ainsi dire pas changer In production, tandis que pour les contrées de l’Afrique et de l’Asi'^, où l’on ne peut pas assujettir les populations aux habitudes de notre industrie, nous devons nous con- former aux g(^ùts des consommateurs. ” Les nouveaux débouchés qui ont surgi tout-à-coup ])ar l’ouverture des ports de l’Extrême Orient, 'par rétablisse- ment des lignes ferrées et par le développement du bien- être générai dans les contrées de l’Europe méridionale, en Amérique, en Australie et sur les côtes de l’Afrique, ont